J'ai reçu ce titre en service presse avec un très joli kit. Dès que j'ai vu la couverture, j'ai su que ce serait quitte ou double. Soit j'allais adorer, soit carrément détesté si le sujet était mal amené.
Yatora est un lycéen studieux à qui tout réussit. Pourtant, il ressent depuis toujours une impression de vide en lui. Jusqu'au jour où, par hasard, il tombe sur un tableau qui le subjugue littéralement... Très vite, Yatora réalise que peindre est le seul moyen de faire passer ses émotions et de se révéler. Cet événement le pousse à se livrer corps et âme à la peinture pour tenter le concours d'entrée de la plus sélective des écoles de Beaux-arts !
Je ne vous fais pas languir plus longtemps, et celles et ceux qui me suivent sur twitter le savent déjà, ce titre est un coup de cœur. Si j'avais peur de ne pas accrocher aux dessins, je trouve qu'ils la servent avec beaucoup de finesse le récit de ce titre.
Quant à l'histoire justement... Nous faisons la connaissance de Yatora un jeune lycéen en première qui mène une double vie. Élève studieux et appliqué la journée tandis que le soir, il sort faire la fête avec ses copains. Malgré cela, Yatora se sent vide... Tout l'ennui en fait.
Ce sera vrai jusqu'au jour où il aura le déclic. Une sorte d'illumination bien connue des artistes. Yatora va se découvrir une vraie passion pour le dessin et plus particulièrement les arts. À un âge où l'on se pose beaucoup de questions sur son avenir, ou l'on ne sait pas vraiment ce que l'on veut faire plus tard, Yatora, qui a pesé le pour et le contre, connait enfin sa voie.
Avant de se décider, il aura l'intelligence de poser les bonnes questions aux bonnes personnes (si tous les enfants de cet âge étaient si débrouillards, il y aurait moins de stress du côté des parents).
Je suis admirative devant la narration de ce manga si réaliste et qui met très bien en avant les indécisions adolescentes. À un âge où il est souvent difficile de se trouver, notre héros va se découvrir un véritable intérêt pour la peinture.
À bien des égards, le jeune homme me rappelle mon fils aîné. Dans une société à la dérive, les jeunes d'aujourd'hui ont bien du mal à se concentrer sur des passions saines. Yatora va se laisser envahir par l'esprit de la créativité tout en abordant son côté artistique avec rigueur et bienveillance. Je dois dire que je l'envie un peu. À son âge, j'étais bien moins disciplinée (et motivée).
En tout cas, ce premier tome m'a bluffée par son réalisme et par la manière dont il aborde le sujet. Les conseils artistiques sont hyper réalistes et ça m'a rappelé mes premiers cours. Je pense notamment à ceux sur la perspective et les différents tracés. Par exemple, Yatora va être surpris par la manière dont on taille un crayon papier (toujours avec un cutter et non avec un banal taille-crayon). Ça m'a même donné envie de reprendre un peu, même si, comme il est si justement dit dans le manga, le matériel coûte une blinde !
Je pensais lire un titre sympa, mais pas si passionnant ni aussi soigné ! Blue Period nous plonge avec délice dans un univers intéressant et ô combien sélectif (il ne faut pas croire, mes l'univers artistique, c'est un monde à part). Notre héros, Yatora, va devoir se battre à coup de crayons et de pinceaux, travailler dur pour réussir et tenir ses objectifs. Comme je sais que c'est loin d'être gagné, je suis déjà impatiente de me plonger dans la suite de cette petite pépite.
Un manga à lire, et à faire découvrir que vous aimiez l'art ou non. Et je pense, sans me tromper qu'il pourrait être également conseillé pour les jeunes qui aimeraient en faire leur métier et donc, faire des études dans cette voie.
Dans l'ensemble, ce titre est un gros coup de cœur !