Il s'agit sensiblement du même sujet qu'hier, mais il fera peut-être encore trop chaud demain.
Le Coup de la semaine dernière était latent depuis longtemps.
Dès 2016, dans la foulée de l'élection présidentielle qui allait mener à ce gouffre présidentiel, Le gouverneur de la Caroline du Nord, un républicain, perdait sa réélection même si Donald Trump gagnant l'État. Sa défaite menaçait le contrôle absolu que pouvait mener le parti, éventuellement, sur l'État. Les républicains ont alors mené une campagne de mensonges sur "les fraudes massives lors du comptage" et quand la marge d'écart s'est montré trop grosse à vaincre et qu'"on ne trouvait pas de votes ailleurs", les républicains ont accepté la victoire du gouverneur démocrate, mais lui ont retiré tous ses pouvoirs. Sur les 4 ans suivants, il arriverait la même chose au Kansas, au Kentucky, au Michigan, au Wisconsin. Le gouverneur, ne pouvant, dans les faits, pas vraiment gouverner.
157 républicains du Congrès ont voté pour renverser le résultat des élections. Leur principe restant assez simple, seul les votes républicains doivent compter et seuls les républicains peuvent gagner. C'est le mantra de Donald Trump depuis toujours. Seuls les républicains peuvent donc aussi gouverner. Les émeutier du Capitole fonctionnait avec ce moteur de pensée. Ils ont chargé le Capitole afin de prendre le pouvoir de force et empêcher les démocrates de "détruire le pays".
"You will never take back your country with weakness" a cannoné le roi de l'empire du mal, Donald, quelques, minutes avant. Ils l'ont pris au mot. Ils ont blessé des dizaines d'agents de sécurité et en ont tué un.
Les Républicains ont passé plusieurs années, avec Trump comme capitaine, à simplement franchir toutes les limites légales sans jamais en subir les conséquences. Ils ont clamé fièrement qu'il n'est pas seulement acceptable, mais aussi existentiel et carrément vital que les républicains utilisent absolument tous les moyens à leurs dispositions, même les invasions, afin de rester au pouvoir. Cette drogue pourtant surmontable. Tricher est maintenant justifiable parce que "les démocrates trichent dans un vaste réseau de fraude électorale". Ou pire, impliquant des lézards et du sang de bébés.
Trump comprend que ses têtes brûlées ont besoin d'un héros au coeur de sa narration fictive. Voilà pourquoi il a posé en héros il y a une semaine en se déclarant le commandant de la démocratie alors qu'il en est le violeur. Les républicains qui ont demandé plus de 60 fois aux juges d'invalider les votes démocrates et qui ont essuyé autant de refus au nom de la simple raison étaient, au moment de l'invasion, en train de parler de "crise de la démocratie" Ted Cruz au micro quand les premiers chants de "USA" ont été entendus dans les corridors du Capitole.
147 républicains ont encore refusé de reconnaître la présidence de Joe Biden, mercredi soir dernier. 147 sont toujours conducteurs du train du déni.
Les événements atroces d'il y a 7 jours ont coûté la vie à des gens qui ne méritaient en rien de mourir. Et on murmure maintenant que ce sera pire d'ici le 20 janvier prochain.
Trump s'est rendu au Texas pour vanter son mur imaginaire à la frontière des États-Unis et du Mexique.
Mais ce sont de véritables murs qui se sont construits entre les Étatsuniens et leurs voisins.
Pas les voisins de pays. Le voisin direct qui tond sa haie la tête au dessus de chez l'autre.
On a tous été témoin de l'horreur mercredi dernier, en direct.
Sans vouloir faire mon prophète de malheur ce n'était probablement qu'un réchauffement.
Les têtes brulées n'ont jamais besoin d'être réchauffées. Elles sont perdues.