Test Amazfit T-Rex : montre connectée robuste et agressive

Publié le 11 janvier 2021 par Jpopeck @MontreCardioGPS

Son nom transpire l’agressivité, l’action, le combat. L’Amazfit T-Rex vise un créneau bien précis sur le marché des montres connectées : l’entrée de gamme robuste. C’est donc un profil un peu différent de la série des Stratos, qui cible les sportifs jusqu’aux triathlètes. Et carrément l’opposé d’une Apple Watch.

C’est une évolution stratégique pour Amazfit, qui est certes un acteur reconnu du secteur des montres connectées low cost, mais qui n’avait encore jamais mis les pieds sur le marché de l’outdoor. C’est un segment où il y a de la place pour une montre connectée résistante et pas chère car les montres GPS outdoor affiche vite des prix de plus de 400€.

Pour faire simple, commençons par dire que c’est une concurrente de la Garmin Instinct, avec une résistance à toute épreuve et la même certification MIL-STD-810G. Maintenant, il faut bien un test pour comparer les fonctionnalités.

Verdict

Il ne faut pas prendre l’Amazfit T-Rex pour ce qu’elle n’est pas : une remplaçante de la Fenix 6 en moins chère. Elle est en réalité beaucoup plus simpliste et se rapproche plutôt d’une super G-Shock. C’est une montre connectée hyper robuste, alliant autonomie avec un bel écran.

POUR
Robustesse
Autonomie
Prix
Bel écran
Suivi du sommeilCONTRE
Interface de configuration
Fonctionnalités sportives limitées

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Présentation de l’Amazfit T-Rex

Comme la Garmin Instinct, l’Amazfit T-Rex reprend quelque peu le design des G-Shock. Un design synonyme de robustesse dans l’inconscient collectif planétaire. Un boitier avec de nombreux renforts qu’Amazfit annonce faire 48mm de diamètre. A mon poignet, j’ai pourtant trouvé qu’elle était plus grosse qu’une Fenix 6. J’ai sorti une règle et je l’ai mesuré à 52mm. Du coup, c’est pas pareil. L’instinct fait 45mm et là, on est plus proche des 51mm de la Fenix 6X, même si on est encore loin des 63mm de la G-Shock G-Squad HR. Elle par contre assez fine, avec une épaisseur de 13,5mm. C’est donc une grande montre, mais elle ne fait pas trop imposante.

Sur la balance, elle fait figure de poids plume par rapport à son illustre ancêtre de dinosaure, avec 58g. Là, l’impression pourra être différente pour chacun. Perso, j’aime bien, elle est grosse mais légère. D’autres trouveront peut-être que la légèreté donne l’impression que c’est du ‘toc’ par rapport aux 70-80g auxquels on pourrait s’attendre pour une montre d’une telle taille.

A l’instar de ce qu’a toujours fait G-Shock, la lunette porte des inscriptions, dont la fonction des boutons et 4 vis apparentes.

L’ensemble fait quand même assez cheap dans le choix des matériaux et l’aspect de surface. Les boutons sont en métal mais branlent franchement dans leur logement. Bref, ce n’est pas une Suunto assemblée à la main en Finlande.

Le bracelet en silicone est relativement épais, ce qui lui donne une certaine rigidité par rapport aux bracelets fins auxquels on est habitué sur les montres de sport. Mais bon, c’est aussi un gage de solidité, il ne cassera pas dans 6 mois. La boucle est en plastique et assez fine, c’est peut-être le premier élément qui cassera. A première vue, j’avais un peu peur qu’il ne soit pas confortable à porter. Les angles ne sont pas très arrondis. Mais non, ça va. Les angles ne ‘mordent’ pas la peau, la surface ne tire pas les poils.

Il n’y a pas de système de remplacement rapide sur le bracelet. Le système d’attache étant particulier, vous ne pourrez remplacer un bracelet de T-Rex que par un autre bracelet de T-Rex.

Elle n’est étanche qu’à 50m, alors que l’immense majorité des montres GPS outdoor sont étanches à 100m. Mais elle assure niveau solidité. Elle répond à la norme de l’armée américaine MIL-STD-810G, comme la Garmin Instinct. Il s’agit d’une batterie de 12 tests qui va bien au-delà de la simple étanchéité :

  • Résistance aux chocs
  • Résistance à la chaleur : 70°
  • Résistance au froid : -40° pendant 90 minutes
  • Résistance aux chocs thermiques
  • Résistance à l’humidité
  • Résistance à l’eau salée

L’écran tactile AMOLED est assez grand, avec 33mm de diamètre et une résolution de 360 x 360 pixels. En fait je dirais même qu’il parait plus grand. Au niveau de la résolution, il n’y a rien à redire, c’est la même qu’une Samsung Galaxy Watch 3. Ca donne de superbes watchfaces. Il fonctionne en mode extinction automatique. L’allumage de l’écran se fait soit par une rotation du poignet, soit un appui sur un bouton. Le double tap sur l’écran ne fonctionne pas.

On peut choisir la durée d’allumage d’éclairage, entre 6, 8, 10, 12 et 14 secondes. On peut aussi choisir un mode d’allumage permanent (always on). Dans ce cas, on n’a plus le choix qu’entre 2 watchfaces : 1 numérique et 1 analogique. On ne peut pas choisir une belle watchface et l’allumage permanent.

L’écran est protégé par un verre Gorilla Corning, plutôt une bonne assurance anti-rayure, surtout pour une montre connectée d’entrée de gamme.

Le tactile fonctionne super bien, sans lag ni imprécision. J’ai même été surpris de voir qu’il fonctionnait parfaitement avec des gants fins. Franchement, je ne m’y attendais pas. Par contre, lorsque l’écran est couvert de gouttes de pluies, c’est la galère. Les traces de doigts marquent vite sur l’écran. C’est pas forcément dramatique mais bon, avec les doigts pleins de sueurs, ça laisse vite des traces de bave d’escargot. De manière plus générale, j’ai même trouvé que l’écran se salit vite.

L’interface est quelque peu particulière. De haut en bas ou de bas en haut, on fait défiler les widgets. De gauche à droite, on affiche les notifications. De droite à gauche, on affiche la liste d’applications, qu’on fait ensuite défiler de haut en bas.

C’est la bizarrerie de l’interface de l’Amazfit T-Rex : la distinction entre widgets et applications :

  • Suivi de la fréquence cardiaque : widget
  • Historique d’entrainement : application. Ah bon ? Tiens…
  • Météo : application, normal
  • Chrono : application
  • Fréquence cardiaque : application. Ah bon, t’avais pas dit que c’était un widget ? Ben oui, en fait, il y a les 2
  • Boussole : application

Un des widgets est un panneau de configuration qui regroupe :

  • Lampe torche : l’écran devient blanc au maximum de luminosité (de quoi chercher un couteau suisse au fond d’un sac à dos)
  • Mode économie d’énergie
  • Ne pas déranger
  • Luminosité
  • Verrouillage de l’écran (utile à la piscine par exemple)

Les 2 autres sont :

  • Fréquence cardiaque : actuelle, graphique de la journée, max, min, au repos, répartition par zone cardio
  • Activité quotidienne : nombre de pas, graphique sur la semaine, distance, calories

L’interface tactile est complétée par 4 boutons :

  • A gauche : haut et bas
  • En haut à droite : validation
  • En bas à droite : retour/annuler

La fonction du bouton en haut à droite est personnalisable. Il peut servir à afficher en raccourcis quasiment n’importe quelle application ou widget. Perso, j’ai opté pour le choix des profils sportifs (comme on le ferait avec une Garmin en appuyant sur Start).

Le souci, c’est qu’on ne peut pas tout faire avec les boutons. Comme le bouton en haut à droite sert de raccourci vers une fonctionnalité bien précise, ben en fait il n’y a pas de bouton pour ouvrir la liste des applications. C’est bizarre qu’ils n’aient pas pensé à programmer un truc comme un appui long qui ouvre ce menu. Mais du coup, ça peut être handicapant car sans l’écran tactile, on ne peut pas accéder à l’historique des activités, la météo ou la boussole (par exemple).

Au niveau des capteurs, la puce de géolocalisation est compatible GPS et GLONASS, un capteur cardio optique est situé au dos du boitier et un accéléromètre à l’intérieur. Pas d’altimètre barométrique (ce n’est pas un bon point pour une utilisation outdoor). Attention, on ne peut pas coupler de ceinture cardio. Dans la gamme de montre GPS Amazfit, c’est la série des Stratos qui est faite pour le sport performance, avec ceinture cardio et algorithmes physiologiques Firstbeat. La T-Rex n’a rien de tout ça.

L’Amazfit T-Rex n’est pas forcément simple à prendre en main. Au cas où vous n’aviez pas suivi, l’application Amazfit pour smartphone a été rebaptisée Zepp. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Mais après tout l’application Garmin s’appelle Connect et pas Garmin, tout comme l’application Polar s’appelle Flow et pas Polar.

Mais après, il y en a partout. Il y a finalement assez peu de possibilités de personnalisation directement depuis la montre. Dans l’appli, on trouve 3 onglets dans chacun desquels on trouve plusieurs éléments de configuration. C’est même pire que ça, on y trouve même des éléments de configuration qui ne sont pas compatibles avec la T-Rex, mais qui sont utiles pour d’autres montres connectées Amazfit. Ca fait un peu travail bâclé. Enfin c’est pas simple quand on cherche quelque chose.

Il n’est pas possible de transférer ses données via un ordinateur en utilisant le câble USB. Il n’y a pas de de site web pour l’analyse des données. Tout se fait sur l’application Zepp.

La liste des profils sportif colle bien à l’orientation outdoor de la T-Rex :

  • Course à pied, tapis de course, trail
  • Marche, rando, alpinisme
  • Vélo, home trainer
  • Natation en piscine, en eau libre
  • Vélo elliptique, cardio
  • Ski

Dans un profil comme la course à pied, les réglages sont peu nombreux. On peut :

  • Définir un objectif : distance, durée, calories
  • Alertes : distance, fréquence cardiaque, zone de FC, allure
  • Pause auto
  • Graphique : en plus des écrans de donnée, on peut afficher un graphique (allure ou FC)

Le suivi d’activité quotidienne est assez réduit sur la montre : fréquence cardiaque, nombre de pas, distance, calories brûlées et PAI (des points d’activité). Il manque selon moi un widget de suivi du sommeil.

Sur l’éventail des capacités des montres connectées, de la simple connexion Bluetooth pour recevoir les notifications jusqu’au téléchargement d’applications par 3G, la T-Rex se classe parmi la première catégorie. Elle fait le minimum de ce qu’on peut attendre d’une montre connectée en 2020. Mais bon, je pense aussi que c’est ce que la majorité des gens attendent d’une montre connectée. Le paiement sans contact n’est pas encore super répandu en France. Donc elle donne la météo et reçoit les notifications, ce qui est probablement suffisant pour la majorité des gens. J’ai quand même été surpris qu’il n’y ait pas de lecteur de musique, car il y en avait un sur la Stratos.

Autonomie

En général, la simple mention ‘AMOLED’ suffit à faire fuir les gens qui recherchent une montre GPS outdoor car on sait tous que ça consomme beaucoup d’énergie. Amazfit a peut-être trouvé la formule magique, puisque l’autonomie est annoncée à :

  • 20h en enregistrement GPS
  • 20 jours en utilisation montre connectée
  • 66 jours en utilisation montre en mode économie d’énergie (non connectée)

Dans le mode économie d’énergie, le Bluetooth est coupé, la watchface est remplacée par un écran noir qui affiche en blanc l’heure, la date, le nombre de pas et le pourcentage de batterie. Elle peut tenir ainsi jusqu’à 66 jours.

Au premier allumage, après la sortie de la boite, le capteur cardio optique est éteint et le suivi du sommeil est coupé. J’ai bien évidemment activé ces 2 fonctionnalités pendant toute ma période de test. Mais ça réduit l’autonomie.

En enregistrement d’une séance de sport, on peut tabler sur environ 15h d’autonomie avec GPS et cardio activés.

En utilisation quotidienne de montre connectée, avec le capteur cardio optique et le suivi du sommeil activé, comptez environ 15 jours d’autonomie sans aucune séance de sport. Bien sûr, ça dépend des réglages et activations de l’écran pendant la journée. Avec le sport que je fais actuellement, elle a tenu plus d’une semaine. Mais si on n’était pas en confinement, je pense que j’aurais eu à la recharger toutes les semaines.

Dans l’interface des profils sportifs, il y a un double affichage de l’autonomie, en pourcentage et en heures d’enregistrement d’activité sportive. C’est pratique, ça permet de savoir s’il faut la remettre un petit coup en charge avant de partir.

La recharge se fait avec un bloc aimanté. Il y a un aimant dans le connecteur et un autre dans la montre, ce qui fait qu’on ne peut les connecter que dans un sens (le bon). Mais après, la force d’attirance n’est pas très forte et il est possible qu’en la posant mal, le bloc bouge en peu et le contact ne se fasse plus.

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Champs de donnée

Durée

Distance

Allure : instantanée, moy

Vitesse : instantanée, moy

Fréquence cardiaque : instantanée, moy

Cadence

Calories

Longueurs

Dénivelé : d+, d-

Altitude

Distance en descente (ski)

Running

C’est l’utilisation de base, même s’il y a plusieurs profils pour la course à pied.

Comme on ne peut pas programmer de séance d’entrainement, les alertes sont donc les seuls outils disponibles. On peut faire une séance avec :

  • Un seuil d’allure
  • Un plafond de FC
  • Une zone de FC

Si on veut, on peut cumuler toutes ces alertes, avec en plus un tour automatique.

Tous les profils à base de course à pied / marche ont les 2 mêmes écrans de données :

  • Durée, distance, allure, fréquence cardiaque
  • Cadence, allure moyenne, cadence moyenne calories

Que 2 ? Je sais, ce n’est pas énorme. On ne peut pas les personnaliser alors il faudra faire avec. En complément, on peut activer un écran avec un graphique (à paramétrer dans les options du profil) : soit l’allure, soit la fréquence cardiaque.

Pendant un enregistrement, on peut recevoir les notifications. On peut aussi recevoir des alertes de décrochage GPS. Ca m’est déjà arrivé en ville. On reçoit une alerte de décrochage puis quelques secondes plus tard une alerte de de bonne réception du GPS. On reçoit aussi des alertes de progression vers les objectifs d’activité quotidienne. Bon ça, je trouve que ça ne sert à rien à part nous distraire. Franchement, qu’est-ce que j’en ai à faire, pendant que je cours, de savoir que j’ai atteint mon objectif de 10 000 pas quotidiens ? Ca peut pas attendre la fin de la séance ?

Après une sortie, on a par contre plus d’infos, avec notamment le dénivelé, l’altitude max, la répartition par zone cardio, la répartition par montée/descente/plat, un graphique de FC et un graphique d’altitude. Franchement, c’est complet.

Dans l’application, la présentation des données est vraiment bien faite. La trace GPS est représentée selon un dégradé de couleurs sur la carte, en fonction de la vitesse (comme le fait Garmin Connect depuis peu). Ensuite, il y a plein de graphiques, d’histogrammes, etc, qui sont clairs et visuellement beaux.

Si jamais, on peut synchroniser automatiquement les données avec Strava.

Autres sports

Tous les autres profils sportifs sont plus ou moins des copies du profil de course à pied. A part les profils de natation, qui sont vraiment spécifiques, il n’y a que des variations minimes. Exemple : l’écran de graphique du profil trail peut afficher le profil d’altitude.

Ce qui est frustrant, c’est que certains champs de donnée ne sont disponibles que sur certains profils sportifs et pas d’autres. Et on ne peut pas le personnaliser. Quelques exemples :

  • On a le d+ sur le profil trail, mais pas l’altitude
  • On a le d+ et l’altitude sur le profil randonnée

Quant au profil pour le ski, il n’y a qu’un écran, donc seulement 4 données.

L’écran tactile se verrouille automatiquement au bout de 7 secondes, sur tous les profils sportifs. C’est bien pensé de la part d’Amazfit, ça évite les mauvaises surprises dues à de mauvaises manipulations.

Amazfit a même été plus loin avec les profils de natation : l’écran tactile n’est carrément pas actif et l’interface a été adaptée pour fonctionner avec le seul usage des boutons. Là encore, c’est bien vu car utiliser un écran tactile à la piscine avec les doigts mouillés peut vite devenir un enfer.

Précision GPS / cardio

Avec le changement d’application, on ne peut maintenant plus qu’exporter la trace GPS sous format GPX, sans aucune donnée de dénivelé ou de fréquence cardiaque. On n’y trouve que les données de géopositionnement. Donc cette section du test sera forcément moins fournie que ce que je peux faire d’habitude.

Le premier truc que j’ai remarqué en étudiant les traces GPS produites par la T-Rex c’est à quel point elles sont lissées. C’est vraiment flagrant, tous les virages sont coupés.

On retrouve le même comportement à vélo.

La conséquence de ça, c’est que la distance totale mesurée par la T-Rex est systématiquement inférieure à celle relevée par les autres montres GPS (sachant que sur le premier exemple, je fait particulièrement confiance à la précision GPS de la Forerunner 745). Alors sur des sorties running jusqu’à 10km, la différence n’est pas très importante, généralement 100m, pas plus. Mais sur des sorties plus longues (à vélo par exemple), on peut facilement arrive à 1km de différence (même si en pourcentage, l’erreur est du même ordre).

Mais lorsque le parcours devient très tortueux (genre si on tourne autour d’un lac), alors l’erreur peut commencer à être non négligeable.

Cela dit, ce défaut se révèle être un point fort en randonnée en forêt, puisque la trace de la T-Rex reste super propre là où toutes les autres ont tendance à partir dans tous les sens.

En revanche, en ville, ce lissage ne permet pas d’obtenir nécessairement de meilleurs résultats qu’une autre montre GPS. Vous le savez, les immeubles rendent vraiment le travail des puces GPS très très très difficile.

Pour ce qui est de la fiabilité du capteur cardio optique, je n’ai pas de courbes à comparer. Mais on peut se faire un avis en comparant les valeurs min, max et moy, même si ces données ne permettent pas de juger de la précision à chaque instant des relevés de FC.

Sortie running 1 :

  • T-Rex : FC max 179, FC moy 165
  • Ceinture cardio : FC max 170, FC moy 153

Sortie running 2 :

  • T-Rex : FC max 179, FC moy 162
  • Ceinture cardio : FC max 171, FC moy 159

Le capteur cardio optique n’est pas assez précis pour tout sportif qui cherche à faire des séances d’entrainement de qualité (fractionné, seuil, etc). Il suffira à ceux qui veulent avoir un ordre d’idée (est-ce que je suis à fond ou est-ce que je suis bien en train de brûler des graisses).

Activité quotidienne

J’ai dit que l’appli Zepp était un peu fouillis. Il y a néanmoins un domaine dans lequel tout est propre et bien rangé dans l’appli, ce sont les données. Il y a un menu, dans lequel on trouve :

  • Les données d’activité
  • Les données d’état (suivi physiologique)
  • Les données de santé
  • Les mesures du corps (des données comme le tour de poitrine ou le tour de hanche à rentrer manuellement)
  • La composition corporelle (poids, IMC, graisse corporelle, etc)

En tout, on y trouve quand même 32 données différentes. Mais une partie seulement sont suivis quotidiennement par la T-Rex, d’autres sont à rentrer manuellement (comme la consommation d’eau) et d’autres ne sont pas accessibles avec la T-Rex (comme l’électrocardiogramme ou le SpO2).

Ca révèle en tout cas que l’application Zepp a pour ambition de devenir un hub de suivi santé. Bon, ça demande quand même un minimum d’effort pour rentrer toutes ces données manuellement.

Et puis surtout, c’est un peu fouillis parce qu’au final, il y a plein d’icônes et de sous-menus qui ne servent à rien et qu’on ne peut pas faire disparaître. Dans l’onglet ‘profiter’ (traduction française pourrie), il y a même des icônes classés comme ‘non pris en charge par l’appareil actuellement activé’. Ca va des casques audio Bluetooth au suivi du cycle menstruel en passant par la programmation de fractionné. Ben si c’est pas compatible avec la T-Rex, y a qu’à pas les afficher, non ?

En plus des séances d’entrainement sportif, la T-Rex détecte automatiquement toutes les périodes d’activité physique. Par exemple, jeudi, journée au boulot, elle a détecté 2 activités de marche rapide (2 x 4 minutes), 2 activités de marche lente (7 et 10 minutes), 3 activités légères (14, 16 et 21 minutes). Toutes ces activités sont ensuite utilisées pour calculer les calories dépensées.

Alors, il y a un truc de ouf sur l’appli Zepp, c’est l’identification de comportement. En gros, c’est le calibrage des capteurs de la T-Rex pour la détection automatique d’activités. Il y a 18 activités, comme courir, conduire, nager, manger, ping-pong, monter des escalier, corde à sauter, etc. On lance la fonction, on pratique l’activité et les données des capteurs sont enregistrées. Ca aidera la montre à redétecter cette activité plus facilement plus tard. Il y a aussi la possibilité de créer des activités personnalisées. Par exemple, je pourrais essayer d’apprendre à la T-Rex à détecter l’épluchage de pommes de terre (pour les prochaines raclettes et tartiflettes).

L’indicateur le plus global, c’est le PAI (physical activity index). Il combine la durée et l’intensité des activités. Chaque activité donne ainsi des points, l’objectif étant d’arriver à 30 PAI par semaine. C’est un meilleur indicateur que le seul nombre de pas quotidien. Exemples d’activités pour gagner des PAI :

  • 1 PAI : 19 minutes de course à pied avec une FC supérieure à 155bpm
  • 2 PAI : 2h de marche
  • 10 PAI : 2h de vélo avec une FC supérieure à 113bpm
  • 1 PAI : 9 minutes de corde à sauter avec une FC supérieure à 167bpm

Je sais que tout le monde n’apprécie pas dormir avec une montre au poignet. Pour ceux-là, la taille de la T-Rex n’arrangera pas les choses. Il n’y a pas de widget ou appli pour visualiser les statistiques de sommeil sur la montre. Mais on peut le faire depuis l’application Zepp. On a alors :

  • Un score
  • Heures de coucher et de lever
  • Durée du sommeil
  • Répartition en sommeil léger, profond, paradoxal et éveillé

Jusque-là, rien d’extraordinaire. Mais pour ceux qui ont vraiment envie d’exploiter le suivi du sommeil de leur T-Rex pour mieux dormir, alors il faudra faire l’effort d’ajouter manuellement des données (il suffit de cliquer sur des émoticônes) :

  • Etat avant de s’endormir : là, vous indiquez les activités que vous avez réalisées avant de vous endormir (douche, smartphone, lecture, alcool, sport, etc)
  • Humeur au réveil : un simple émoticône pour indiquer comment vous vous sentez au réveil

Je trouve ça bien, pour les gens qui dorment mal, car ils vont pouvoir vraiment exploiter ça pour chercher la meilleure façon de bien dormir.

Là où l’appli Zepp est vraiment bien, c’est qu’elle va plus loin que juste afficher les statistiques. Elle donne aussi une petite analyse. Elle compare les données de la nuit avec vos habitudes. Est-ce que vous vous êtes couché plus tard que d’habitude ? Est-ce que vous avez plus dormi ? Quel ont été votre meilleur et votre pire score de sommeil ?

Et puis il y a aussi une comparaison par rapport à l’ensemble des utilisateurs de montres connectées Amazfit. Par exemple hier (vendredi soir), en me couchant à 22h25, je me suis couché plus tôt que 80% des gens. Et pourtant, ma durée de sommeil profond n’a duré plus longtemps que de 32% des gens. Donc j’ai dormi plus longtemps mais pas forcément plus récupéré.

Ensuite, on peut suivre nos habitudes sur une durée plus longue, sur la semaine, le mois ou l’année, avec des graphiques de répartition des phases de sommeil ou d’équilibre éveillé/endormi. Franchement, j’ai trouvé ça trop top. Bon, le seul bémol que je suis obligé d’apporter à cet enthousiasme, c’est qu’il faut avoir confiance dans la fiabilité des données. Est-ce que les algorithmes d’Amazfit détectent vraiment les phases de sommeil de manière fiable ?

Au cas où, on peut modifier manuellement les heures de coucher et de réveil.

Montre connectée

Par défaut, il n’y a que 2 watchfaces sur la montre. On en change soit par un appui long sur l’écran tactile, soit via l’application. L’intérêt de passer par l’application, c’est d’avoir un plus large choix d’une trentaine de watchfaces. Le seul souci, c’est que le transfert est assez long. Ca prend 1 à 2 minutes pour transférer une watchface supplémentaire vers la montre. Et en 2020, 1 à 2 minutes, c’est une éternité.

Ma principale déception, c’est qu’il n’y a pas de lecteur de musique. Je m’en suis douté dès que j’ai vu qu’il n’y avait que 2 broches au connecteur de recharge. Le câble ne permet pas de faire de transfert de données. J’ai tenté au cas où de la brancher à un ordinateur, mais la T-Rex n’est pas reconnue comme une clé USB. C’est dommage, parce que la Stratos, sortie il y a 4 ans, en avait un. Il y a tout de même un widget de contrôle du lecteur de musique du smartphone, qui fonctionne aussi bien avec le lecteur de musique de base de mon iPhone qu’avec l’application Deezer.

Le widget météo est beau. Il donne :

  • Pour le jour J : la météo, la force et la direction  du vent, le taux d’humidité, l’indice UV
  • La météo des 7 prochains jours

Ces données sont tirées de l’appli Zepp. Donc il faut avoir autorisé l’application à accéder à votre position et faire une synchro de temps de temps.

La fonction ne pas déranger peut être activée selon 3 procédés :

  • Manuellement
  • Selon une plage horaire : par exemple pour ne plus recevoir de notifications pendant une réunion
  • En mode intelligent : ce mode est intéressant. La montre activera le mode ne pas déranger lorsqu’elle aura détecté que vous dormez. Parfait.

La gestion des notifications demande une action de paramétrage au début. Ca doit être une histoire de sécurité, il faut aller dans l’application Zepp et activer manuellement les droits pour que l’appli ait accès aux différentes origines des notifications (WhatsApp, Facebook, Instagram, Twitter, YouTube, calendrier, etc). Ca permet aussi de filtrer afin de ne transférer sur la montre que les notifications les plus importantes. Exemple : est-ce essentiel d’être prévenu par une vibration des notifications Facebook ? Peut-être pas…

Il faut prendre un peu de temps, au début, pour faire le tour de tous les paramétrages permettant des personnalisations. Car au final, il y en a beaucoup : écran, notifications, vibrations, alarmes, appels entrants, etc. Ca peut paraître être des broutilles mais c’est quelque chose qui améliore grandement l’expérience utilisateur. Il y a quelques traductions approximatives et c’est parfois un peu fouillis (je crois que je me répète), mais on voit qu’Amazfit a une certaine expérience des montres connectées. Car c’est ce qui permet de faire que la montre s’adapte à votre usage et pas l’inverse.

Depuis la watchface, on peut accéder à la liste des notifications par un swipe de gauche à droite. Ensuite, on fait défiler la liste de haut en bas. On voit l’icône de l’application origine et le message. Pour commencer, je ne sais pas si c’est un bug ou si c’est prévu comme ça, mais tous les icones ne passent pas. Par exemple, l’icone YouTube est remplacé par un icone générique « APP ».

Les SMS sont en revanche bien gérés. On a bien un icône dédié, puis la taille de l’écran de la T-Rex est bien exploitée pour afficher le message. On peut lire tout le message à l’écran, il suffit de faire défiler l’écran avec le doigt comme on le ferait avec un smartphone.

La réception d’un appel téléphonique déclenche aussi une notification, mais uniquement avec la possibilité de raccrocher. On ne peut pas prendre un appel téléphonique avec la montre (pas de micro ni de haut-parleur), ni utiliser un casque Bluetooth.

Comme la T-Rex fonctionne sous l’OS propriétaire d’Amazfit, il n’y a pas de magasin d’applications en téléchargement.

En Chine, Amazfit propose le paiement sans contact avec la T-Rex et Alipay. Mais cette solution n’est pas disponible sur la version internationale. Et puis surtout, ce n’est pas la même solution technique qu’utilise généralement les montres connectées. La particularité d’une montre qui support Garmin Pay, Fitbit Pay, Apple Pay ou un autre, c’est qu’elle intègre une puce NFC. C’est ce composant électronique qui va assurer la sécurisation de la transaction. Là, avec la T-Rex et Alipay, le paiement se fait en affichant un code barre à l’écran.

Conclusion du test

Au final, je ne classerais pas l’Amazfit T-Rex dans la catégorie des montres GPS outdoor. En tout cas pas selon la définition que j’en fais. Une montre qui se destine à un usage outdoor doit certes être robuste, avoir un GPS précis, donner des infos météo, mais doit aussi faire du suivi d’itinéraire, l’affichage et l’enregistrement de positions, une alerte orage, etc. La T-Rex n’est pas une Fenix 6 low cost.

Au premier abord, on aurait tendance à prendre la T-Rex pour l’équivalent d’une Garmin Instinct. Mais non. L’instinct intègre tous les outils d’une montre outdoor et sportive, avec un écran de faible qualité. La T-Rex n’a que très peu d’outils outdoor, un super écran et coute 2 fois moins cher.

Je pense qu’il faut voir la T-Rex plutôt comme une G-Shock connectée et avec un bel écran, pas comme une concurrente à une Garmin, Polar, Suunto ou Coros. Je suis sûr qu’il y a un marché pour des gens qui sont à la recherche d’une montre GPS connectée mais dont le métier ou l’usage font qu’ils ont besoin qu’elle soit robuste. Hé bien pour ces gens-là, il n’y a pas besoin de dépenser 400€, la T-Rex conviendra parfaitement.

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J’espère que vous avez trouvé cet article utile. Je passe généralement plusieurs heures pour faire ces tests, c’est pas mal de boulot.

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Si vous avez encore des questions, n’hésitez pas à les poser dans un commentaire. Je prendrai le temps d’y répondre.

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