Magazine Journal intime
Observée depuis le sommet d’une tour, la ville en évoque une autre, cinquante ans plus tôt, dévastée par un tapis de bombes. Quelques murs sont toujours entiers, mais leurs couleurs fanées affichent les stigmates du temps ou de la catastrophe. D’autres sont réduits à l’état de gruyère bétonné, de moellons en miettes. Mais le plus terrible reste ce ciel tellement gris qu’il en devient noir, ou plutôt groir, une nouvelle couleur qui n’existe que dans ce pays et dans ce chaos.