Dans ce blog, durant treize mois, vous avez pu suivre Le journal d’Ava, une femme préhistorique, racontée par Erolf Totort. Ma lecture du moment est aussi un journal, le Journal pauvre de Frédérique Germanaud (à propos duquel j’écrirai prochainement). Le compte twitter de Lucien Suel (#Mauricette_a_dit) m’a mené à une page du Journal de Kafka…
À votre tour, vous pourrez poster ici quelques mots de votre journal. Il ne s’agit pas, en réalité, d’exposer votre journal intime, mais d’écrire sous forme d’un journal : à chaque jour son message. Lundi, une phrase - mardi, deux phrases - mercredi, trois phrases - jeudi, quatre phrases - vendredi, cinq phrases - samedi, six phrases - dimanche, ce que vous voulez.
Exemple :
Lundi - On dirait que le temps est à la neige.
Mardi - Je ne sais pas ce que sera ma journée. Cette incertitude a quelque chose de grisant.
Mercredi - J’ai feuilleté un livre de photos présentant des littoraux. Une envie de voyager hors de ma chambre m’a surpris. Le crachin m’a accueilli dans la rue comme s’il poursuivait l’invitation de l’écume.
Jeudi - Je ne sais pas ce qui m’a réveillé cette nuit. Peut-être ce rêve où j’entendais le bruit d’une explosion. Je n’ai pas allumé la lumière ni la télévision. C’était peut-être simplement les oies du Capitole.
Vendredi - Encore cette histoire de vaccin. C’est juste une histoire un peu vache, il me semble. J’aimerais tellement qu’à nouveau on recommence à chanter dans les rues et à s’embrasser plutôt que de se le dire. C’est presque une chanson de Leny Escudero, dans laquelle il parle de « vous savez ceux qui sont toujours au premier rang ». Et voilà que me reviennent les idées de voyage.
Samedi - Je vois par la fenêtre des oiseaux au ventre blanc qui plongent verticalement vers le sol puis remontent aussi vivement pour atteindre le nichoir qu’un voisin a accroché sur son balcon. Plus loin, derrière les arbres, le tronc métallique d’une grue dépasse d’un immeuble. Une petite lumière clignote à son sommet. Elle me rappelle un film de Solveig Anspach, Queen of Montreuil, où une femme venue d’Islande découvre la banlieue parisienne du haut d’une grue. L’immeuble est presque silencieux ce soir. Je vais finir sans doute la lecture du livre commencée il y a une semaine.
Dimanche - Ça y est, il neige, mais ça ne tient pas au sol.
C’est à vous main tenant. De lundi à dimanche, d’une phrase quotidienne à six phrases ou plus, postez ces quelques pages de votre journal (réel ou fictif) dans les commentaires ci-dessous. Merci.