Dans ce même esprit, Louise Browaeys nous incite, dans son ouvrage l’Odyssée des Vivants, à nous inspirer des principes de la permaculture pour résoudre des problèmes complexes. La réponse se trouve parfois de façon indirecte, par des détours créatifs :
« Par exemple, ce qu’on perçoit comme un problème, on peut le voir finalement comme une opportunité de changement. Si tu as un problème de limaces au jardin, c’est que tu n’as pas assez de crapauds. Donc, il faut tout simplement construire des habitats pour les crapauds ! il s’agit de trouver des solutions créatives et bénéfiques pour tous. Parfois, les choses se résolvent sans que notre intervention soit nécessaire. C’est ce que nous apprenons quand nous jardinons, et qui peut nous servir dans d’autres domaines de la vie. »
En réalité, notre intervention est parfois nuisible : elle empêche d’autres systèmes de régulation, parfois plus pertinents, mais moins directs, comme ces habitats à crapauds, de se mettre en place.
Face à un problème, nous pouvons :
- tempérer notre envie de passer tout de suite à l’action ;
- prendre du recul pour regarder la situation d’un point de vue plus systémique et nous aider à voir au-delà d’une solution immédiate peut-être erronée ou peu pertinente ;
- évaluer si nous sommes la meilleure personne pour agir ou si d’autres personnes, d’autres systèmes, pourraient parvenir à un meilleur résultat ;
- accepter de faire des détours créatifs pour faire émerger des solutions certes détournées mais plus efficaces à long terme.