Magazine Journal intime
Après avoir rassemblé et tassé tout son petit monde au fond de sa valise, elle courut à la gare, sauta dans le premier train pour en bas. Les noms des gares routiniers, familiers, inconnus puis exotiques lui signalèrent qu’elle approchait du but. Le cœur gonflé, impatiente, elle courut sur un quai vide… Vide de visages connus, de sourires amis et de celui qu’elle rejoignait. Ils n’étaient pas là, ni lui ni son fantôme, tous partis ailleurs avec leur petit monde à eux tassé au fond d’une valise qu’elle ne connaissait pas.