Ils nous cachent la vérité, ils tentent de nos enfumer avec des arguments à deux balles pour justifier les vraies raisons, à savoir que les capacités de produire des multinationales, chargées d’apporter les sérums, s’avèrent limitées. Ils nous refont le coup des masques.
A ce stade, en France le ministère de la Santé ne s’attend recevoir, au premier trimestre 2021, que 5,5 millions de doses de Pfizer BioNtech et 2,4 millions de doses de Moderna, soit de quoi vacciner en deux fois un peu plus de 4 millions de nos concitoyens, ce qui restera très loin des besoins.
La même situation gagne l’Europe avec les mêmes limitations et les mêmes signes de panique comme en Angleterre. Ce qui aujourd’hui domine, c’est la guerre avec la loi du marché. James Lou, directeur de l’ONG African Knowledge Ecology International spécialisée dans la lutte contre les monopoles liés à la propriété intellectuelle a déclaré : « l’échec des gouvernements à imposer les transferts de technologies nécessaires pour accroitre la production des vaccins, va faire durer la pandémie bien plus longtemps et rendre l’accès à ces produits plus inéquitables encore ».
Dans ce contexte en France, la stratégie par à-coups et le rétropédalage du gouvernement, abiment la confiance de la population. Le manque de communication et l’absence de transparence ont conduit des scientifiques à dénoncer la fausse prudence du gouvernement.
Des soignants ont même organisé, sur plusieurs sites dès samedi, une série d’injections en live devant les journalistes, devançant l’ouverture de cette possibilité à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans.
Enfin ne perdons pas de vue que la multinationale française Sanofi, qui s’est distinguée par la délocalisation de ses labos de recherche avec à la clé des centaines de licenciements de chercheurs français, ne pourra produire qu’à la fin 2021.
Face à ce désastre total, la proposition portée par les élus et députés communistes de créer un pôle public français de la Recherche et du Médicament n’a jamais été autant légitime.
Sortir du marché, assurer l’autonomie publique sur la santé, voilà le changement de société que nous voulons.
Section PCF de Sète