En cette semaine de juillet bien fatigante sur trop de points, je souhaite vous parler d’un jeu qui m’a bouffé un peu trop de temps de ma vie. Pourtant je ne le regrette pas. De toute manière, dans cette série, on ne regrette que très rarement le temps passé dessus. Je veux parler de Crisis Core : Final Fantasy VII. Et oui, j’ai franchi le cap en achetant tout le machin collector : PSP édition limitée Crisis Core, le jeu, et limite le guide (que j’avais pas sous la main mais bon, gamefaqs est mon ami ^^)
Crisis Core… Au Cœur de la Crise. Je pense que c’est le sous titre parfait pour ce jeu. Pour les non initiés à la grande aventure Final Fantasy VII, vous risquez de ne pas apprécier ce billet à sa juste valeur, mais essayez, et peut-être la motivation vous viendra-t-elle de sauter le pas (ou de sauter d’une falaise…) !
Pourquoi “Crisis Core” !?
Ai-je besoin de le rappeler, ce volet de Final Fantasy VII se déroule entre 4 et 5 ans avant les évènements de Final Fantasy VII premier du nom. On incarne donc Zack, l’ami de Cloud et son identité sur une grande partie de l’aventure Playstation. Je rappelle (attention, spoil inside, mais c’est maintenant tellement connu que c’en est plus vraiment…) que Cloud s’était imaginé être Zack pour des raisons diverses et variées.

Ainsi, on voit donc la montée d’une part de Zack en héros, et d’autre part on vit la déchéance de Sephiroth et on comprend ENFIN le “pourquoi il est devenu totalement barré de chez cintré ce mec” (je dis ça, mais je l’adore

Un système de jeu difficile à digérer
Attention, cette partie est la plus technique, donc si vous vous perdez, ou que ce n’est pas ce qui vous intéresse le plus, vous pouvez passer directement à la partie suivante.
Un action RPG comme on en voit beaucoup


Un équipement léger, mais aussi une réminiscence
Il reste toujours le principe des matérias, par contre disparu l’équipement comme on l’a connu. On ne change pas d’armes dans ce jeu, le SOLDAT c’est pas non plus l’armée du salut ! Ici, on a un équipement fixe ! Bon, pas exactement… A un moment, on change effectivement d’arme pour posséder la grosse épée que nous connaissons tous (ce n’est pas une surprise, ce jeu pourrait même être l’histoire de cette épée broyeuse…), la surprise c’est comme avec Columbo : comment ça va se dérouler jusqu’à ce qu’il mette la main dessus ? Mais revenons aux matérias !

Dans le lot, il y a aussi la fusion de matéria, qui permet non seulement d’obtenir des matérias surpuissantes très “tôt” dans le jeu (dès que la fusion est débloquée et qu’on a assez de PS pour),

On peut quand même malgré tout gérer une sorte d’équipement, à savoir des accessoires. Au nombre de deux au début du jeu, on peut en débloquer deux autres en obtenant les objets “sac à dos” et “porte clé”,

La roue du destin
J’en viens maintenant au meilleur. Il s’agit de l’OCN, ou DMW, soit respectivement Onde Cérébrale Numérique ou encore Digital Mind Wave (je suppose, je fais une traduction approximative xD). Kezako ce machin là encore… Un Final Fantasy sans un nouveau gadget à la mord moi le noeud, c’est pas un bon Final Fantasy à mon goût.
Alors, l’OCN en fait, c’est deux roues qui tournent en permanence sur le coin supérieur gauche de l’écran. Je sais, ça fait un peu casino dit comme ça, et ce n’est pas qu’une impression (on ne perd juste pas d’argent en y jouant). Voici le principe :


Dans tous les cas, la deuxième roue (composée de chiffres) tourne et s’arrête après la première (phase de modulation ou pas). Là, le résultat peut être différent selon le mode de l’autre roue (plein écran ou pas). En somme, lorsqu’un sept apparaît sans la phase de modulation, vous aurez toujours un bonus, plus ou moins important selon l’emplacement du ou des sept, et si vous avez trois fois le même chiffre là c’est encore plus mieux !
Si c’est une phase de modulation, dans ce cas cette roue servira uniquement à leveler. He oui, les niveaux sont relativement aléatoires dans ce jeu ! Lors de cette phase, on va d’abord parler des chiffres 1 à 6 : ils augmentent le niveau de la matéria dans le slot correspondant. Stressant, n’est-ce pas ? Deux fois le même chiffre : elle augmente d’un niveau, trois fois le même chiffre : elle augmente de deux niveaux. S’il s’agit du chiffre 7, alors là par contre c’est une obligation, il faut trois fois le même chiffre. Si on l’atteint, alors c’est Zack qui prend un niveau.
Vous me direz : “c’est quoi ce système de suxor o.O on peut très bien se pointer niveau 99 au début du jeu si on fait plein de combat, vu que c’est aléatoire”. Oui et non. Je pars du “oui” car pour moi, dans n’importe quel jeu, si on est assez fou (et surtout si on a du temps à perdre), on peut cumuler l’xp petit à petit pour être 99. Mais dans ce cas là, non pas tout à fait. Il y a en fait un système d’expérience caché, c’est-à-dire qu’on ne voit absolument pas la jauge, nulle part, et tout se fait un peu au pifomètre. Chaque ennemi lâche donc un certain nombre de points d’expérience, et cette expérience est incluse dans un calcul assez complexe sur votre niveau actuel et votre niveau possible, qui vous donne la chance qu’apparaissent les 7…
On a passé la partie critique de l’OCN. Il reste juste à préciser que les invocations existent, là encore de façon aléatoire (vous voyez Gilgamesh ou Phoenix dans Final Fantasy VIII ? Bah pareil ! xD). En somme, pendant une phase de modulation, vous avez une chance pour que les invocations que vous avez trouvé pendant l’aventure apparaissent à la place des visages (après c’est le même principe). Deux types d’invocations : les chimères normales (il y en a cinq :

Allez, un dernier truc sur l’OCN. Il y a une possibilité que des “souvenirs” s’enclenchent aléatoirement. Ils feront grimper les pourcentages du menu OCN si ce sont des vidéos (quatre vidéos à 10%, deux vidéos à 25%, sachant que un personnage débloqué commence obligatoirement à 10%), augmentant les chances de tomber sur le même visage trois fois. L’OCN est un système qui permet aussi “d’excéder la limite”. Donc, si vous avez par exemple 200/200 PM, et que vous obtenez trois fois le même visage, alors ça vous healera tout, y compris vos PM, qui passeront par exemple à… 350/200 ! He oui, dans ce jeu, on peut avoir deux fois son quota maximum, trois fois si on a l’objet adéquat… Dingue, non ?
Quelques bonnes idées
SquEnix a définitivement oublié les combats aléatoires pour définir des zones de combats, qui sont un peu représentées par des cercles (invisibles, mais au bout d’un moment on arrive à chopper le truc…) et dès qu’on marche dedans bah… On déclenche un combat, mais les ennemis sont par contre bel et bien aléatoires selon la zone et la partie du jeu.
Je tiens aussi à aborder une chose que je trouve très importante. Il y a dans cet épisode un grand défaut, mais qui est sans doute la meilleure idée qui ait jamais été donnée (récemment du moins). Il s’agit de la vente en ligne.

Un SOLDAT doit partir en mission !
La durée de vie de ce jeu est très courte, peut-être du fait de sa qualité graphique assez exceptionnelle… En effet, on a la sensation de jouer comme sur Advent Children. Mais je m’égare ! Ce jeu a donc, pour ralonger sa durée de vie, quelques missions… Rien de bien méchant certes, juste 300. Mais, sans apporter vraiment quelque chose à l’histoire, elles sont un peu le challenge du jeu. En effet, les finir à 100% débloque un objet bien sympathique, qui est un peu l’objet ultime dans cet opus. Il a juste un défaut : il bloque l’OCN, ce qui empêche de faire augmenter de niveau les matérias et Zack… Ceci dit, si on a déjà tout à fond, c’est la fête.
L’intérêt des missions est aussi de pouvoir affronter un boss que je trouve vraiment superbe, il s’agit d’une certaine déesse, qui a une méga classe et qui a surtout 10 millions de HP… Ma foi, c’est un bon challenge, déjà en normal j’ai un peu galéré, alors j’imagine pas en difficile (oui, je fais mes jeux en normal pour aller vite et me faire une opinion, d’autant que je l’ai tenté en difficile et j’y reviendrai plus tard ^^”)
Les missions sont classées en cinq catégories de difficulté. Très facile, facile, normale, difficile et extrême. Bien sûr, cette classification se fait uniquement par rapport à son niveau, et même lorsque l’on est 99, certaines restent extrêmes. De plus, la classification change selon la difficulté choisie pour le jeu. Une mission normale en mode difficile sera plus tendu à finir qu’une mission extrême dans le mode normal.
Les missions sont le meilleur moyen aussi d’obtenir des matérias rares, des objets précieux, ou même de farmer tout simplement ! Parfois, il n’y a même que ce moyen là (exemple : pour obtenir les invocations, on est obligé de passer par les missions, sauf pour une seule ! Celle qui n’a pas été pré citée


C’est dans ces moments là qu’on se rend compte de toute la diversité d’action du SOLDAT (en effet, je rappelle que ces missions sont toujours relatives au SOLDAT). Maintenant, passons à la difficulté du jeu, qui n’est pas vraiment en rapport avec les missions mais apparemment c’est là qu’on la ressent le plus. Le mode normal se fait sans embrouilles (il est même plutôt un mode facile à mon goût), mais le mode difficile est vraiment difficile, avec toutes les stats ennemies boostées en fois cinq, des HP beaucoup plus élevés, etc. C’est pour cela que ce jeu, qui est un loop game (on peut le recommencer avec le même stuff que dans la partie précédente, le même niveau, etc) est plutôt conseillé à être fait une première fois en normal et une deuxième en difficile. Un challenge donc pour les PGMs qui aiment se prendre la tête là-dessus ^_^ (ce n’est pas mon cas hélas).
Quelques références à ses prédécesseurs.
Ce jeu est plein de références et clins d’oeil aux évènements qui suivront chronologiquement dans l’aventure (soit le premier jeu sorti : Final Fantasy VII ^^). On apprend qui a choisi le nom du bar d’Avalanche, lorsqu’on rencontre son constructeur. On découvre enfin pourquoi Aerith porte toujours du rose. On découvre l’histoire de l’épée broyeuse de Zack (et par la même occasion de Cloud). On comprend que Cloud, ça veut dire Claude en japonais (moi ça m’a choqué, je l’ai compris qu’en entendant parler les personnages, et j’ai eu la révélation qui m’a fait pleurer…). Les références sont encore nombreuses, mais je vous laisse les découvrir.
Il ne faut cependant pas oublier une chose importante, lorsqu’on joue à cet opus. Chose que hélas moi, j’avais totalement occulté, simplet que je suis. On retrace l’histoire de Zack, nous sommes d’accord. Donc, nous revivons les évènements de Nibelheim… Dans sa globalité… Avec des graphismes avancés… Et je vous le dis : ça déchire tout à mon goût. Mais ça n’enlève en rien la tristesse et au contraire, ça l’accentue. On vit avec Zack jusqu’au bout, et l’on débouche sur la cinématique d’intro de Final Fantasy VII qualité PS3 (ou presque).
En résumé
Graphismes somptueux, spin off certes mais qui apporte quelque chose scénaristiquement parlant (encore que la fin m’a laissé un goût amer de “raaaaaah ça veut dire quoi ça !” à cause du méchant (les rumeurs vont bon train dans mon entourage
