À la découverte de l’écriture brailles : un système d’écriture très peu connu des camerounais

Publié le 05 janvier 2021 par Tonton @supprimez

Grosso modo, le braille est un système d’écriture tactile à points saillants, à l’usage des personnes aveugles ou fortement malvoyantes.

Au moment où le Cameroun se joint à la communauté internationale pour célébrer ce 4 janvier la journée mondiale des brailles, il n’est pas superfétatoire de s’appesantir quelque peu sur ce système d’écriture destiné aux aveugles et malvoyants. Car bien qu’en développement permanent, l’écriture braille reste peu connue du public camerounais.

La possibilité de se mouvoir des personnes déficientes visuelles à travers la lecture et l’écriture est l’œuvre de Louis Braille, né le 4 janvier 1809. Le jeune français lui-même non voyant a à peine 12 ans, lorsqu’il développe l’alphabet de 63 symboles à l’Institut royal des jeunes aveugles, inventant ainsi l’écriture braille, qui porte d’ailleurs son nom. L’usage du braille nécessite un matériel spécifique constitué d’une tablette, d’un poinçon et du papier épais. À l’aide de ses bouts de doigts l’utilisateur accède et restitue des connaissances. Aujourd’hui le numérique est l’un des facteurs de développement du braille, avec l’embosseuse et les tablettes.

Au Cameroun, des structures spécialisées interviennent dans l’apprentissage du braille par les tout-petits, et la création des écoles inclusives. En guise d’illustration on peut citer le CJARC (Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun), Coco Bertin, l’ANAUMIC ou encore le CREFISAC à Dschang. Mais l’un des défis majeurs reste son inscription dans les différents programmes scolaires et universitaires, pour une meilleure implémentation de ce système d’écriture.

C’est près de 200 000 camerounais qui seraient atteints par la cécité. Les malvoyants quant à eux seraient au nombre 600 000 individus. « La cécité au Cameroun, on estime qu’elle concerne environ 1% de la population c’est-à-dire qu’environ 600 00 personnes sont aveugles et probablement 600 000 personnes malvoyantes », faisait savoir le Pr Lucienne Françoise Bella Assumpta, coordonnatrice du Programme national de lutte contre la cécité, il y a quelques temps seulement.