Chino au jardin de son père, de Christian Prigent, publié dans La correction (éd. Le dernier télégramme)

Publié le 05 janvier 2021 par Onarretetout

De Christian Prigent, je découvre Chino, ici dans le jardin de son père. Et cette phrase : « Père, ne vois-tu pas que je te vois ne pas me voir ? » Cette phrase que je pourrais reprendre à mon compte, si tant est qu’il s’agisse de faire des comptes. Le jardin et mon père. Presque la même image d’un temps et d’un espace « toujours disparaissants ». Le jardin, la fenêtre, et voici un tableau de Matisse, un autre de Gauguin. Christian Prigent laisse venir les images, y entre lui-même, clématite, arbre, mousse, et la tête d’un chat. Entre dans les images à en oublier le nom, le poids des choses mais pas la sueur, jamais l’odeur de la sueur de son père au jardin.

(Le texte est à paraître chez P.O.L. au printemps 2021)