In Toau, people are mainly Pentecotists and the preacher joins together sinner and fishermen for praying a long time. More than two and a half hour. The little girl put on sleep before the end. During the day, we are looking for ‘varo’, this particular selfish of atoll. And we eat fish every time.
Vendredi 11 : Enfin une journée plus calme. Après un petit-déjeuner à étapes, nous voilà réunies autour d’une tasse de café. Un excellent déjeuner nous est préparé par M. : un roulé de veau avec foule de légumes. Oh ! Il semble qu’une personne soit venue chercher du maa tandis que nous étions au large pour tenter de voir les raies manta et ramener des nacres. C’est le prédicateur ! Nous n’avons vue aucune raie, un casier d’huîtres a été ouvert et nous avons reçues chacune un kechi.
J’ai soigné le genou de V. et l’épaule de D. Ce soir, nous aurons un office. Nos hôtes sont Pentecôtistes, parmi 11 fidèles sur l’atoll. Sous la houlette du prédicateur, « frère de foi », ils ont bâti un petit temple dont le toit recueille l’eau de pluie dans deux grosses citernes noires adjacentes. V. Nous a indiqué que nous devions remplir les bouteilles de cette eau, venue du ciel et « bénie » par son passage sur le toit du temple…
Samedi 12 : l’office d’hier « 45 mn », selon V. a duré 2h30 ! La fillette s’était endormie, le prédicateur se prenait pour Dieu et le feuilleton du soir à la télévision lui servait à illustrer le Nouveau Testament. Le prédicateur riait comme Méphistophélès. Pas besoin de berceuse après cela, nous avons bien dormi.
Après un petit-déjeuner à la bonite, nous partons tôt, c’est le jour de la pêche au varo. Le chien est le premier à sauter du bateau. La pêche au varo est un travail d’expert. A la vue d’un trou particulier, signe de présence du varo, il faut l’inviter à sortir de sa cachette, l’attraper avec dextérité en évitant à tout prix que ses pinces ne caressent votre main (car elles peuvent couper le doigt d’un homme).
Le chien court à travers les patates de corail ; nous sommes à marée basse. Il se fait une entorse à une patte avant et hurle ; on doit le porter jusqu’au bateau. Il ne veut pas rester seul, in geint. Tandis que ses maîtres poursuivent leur quête du varo, M. et moi remontons sur le bateau tenir compagnie au chien ; il vient se blottir dans mes bras.
Retour sur l’atoll pour le déjeuner : sashimi de bonite au chou cru, varo sauté au beurre, salade de crudités, ananas. Après le déjeuner, G. et son neveu repartent à la pêche ; ils cherchent la langouste et en auront pour la nuit. Un nouveau voilier est en effet arrivé ! Nous dînons donc entre femmes, ce soir, les hommes sont loin, et ce sera poivrons farcis au poisson.
Dimanche 13 : lever à l’aurore, la petite fille de 4 ans veut pêcher dès le réveil. Il fait beau. A 7h30 G et son neveu rentrent de leur chasse aux langoustes, ils portent 10 kg de bestiaux et de bénitiers. Du ponton, ce matin, nous avons vu un napoléon, trois mérous, deux cochers énormes et une multitude d’habitants du lagon. Tous rôdent autour des casiers d’huîtres ; ils se délectent des algues minuscules abritées par les coquilles des huîtres.
Les hommes douchés et habillés se préparent pour l’office. Nous avons décliné leur offre de participer encore une fois à la cérémonie et demandé qu’ils nous déposent sur un petit motu derrière les voiliers.
Nous ramassons des coquillages, découvrons de petits requins à pointe noire, six bébés, curieux comme de vieilles chattes (et inoffensifs). Il y a aussi trois cochons bons à manger, d’énormes bernard-l’hermite rouges engoncés dans une coquille d’escargot. Interrogés, nos hôtes nous diront que les bernard-l’hermite ont peur des cochons et c’est pourquoi ils montent dans les arbres. Est-ce une explication raisonnable ? Merci à mes lecteurs s’ils en trouvent une, de me la communiquer. Quant aux cochons, ils auraient bien tenté de suivre le bateau de leur propriétaire à la nage, mais ils sont retournés sur le motu ; ils n’ont pas tenu la distance.
Lundi 14 : ce midi, gigot, ce soir, repas de fête avec l’équipage d’un voilier à l’amarrage, poisson cru, pain coco, riz et taro, langoustes grillées et gratin de langouste, gâteau au coco… Quand les soirées ne se passent pas à manger ou à fêter les visiteurs, il y a le soir le feuilleton télévisé à ne pas rater. J’ai oublié de dire que l’atoll et ses onze habitants disposent d’électricité, fournie par un générateur activé de 16 à 22 h, et une cabine téléphonique. Etre relié au monde permet d’avoir toujours besoin de quelque chose : l’un a mal au dos, l’autre au genou, le troisième veut du ‘di-antalvique’.
Sabine