Joli roman que celui d'Olivier Bleys sur la couleur au XVe siècle ! Ce roman historique, découvert par hasard, m'a beaucoup plu par son style et sa langue, médiévaux et rythmés.
Albigeois, 1423, Simon nait avec une tache rouge sur le visage. C'est un signe du destin pour ce fils de teinturier qui ne jure que par la pourpre, l'écarlate, la garance, le coquelicot... Il est formé à l'art de teindre par Lucas, son père, plein d'orgueil et de principes. Leurs rouges sont recherchés mais le jeune homme a besoin de reconnaissance, il veut sa propre affaire.
Lorsqu'il croise Fressard, il s'engage dans un drôle de contrat. Le voilà dédié au bleu. Cela vous parait dérisoire ? ça ne l'est pas. Simon est chassé de chez les siens. A cause d'une histoire de couleur mais aussi d'une histoire d'amour ancienne, entre l'épouse de Fressard et son père. Il s'adonne au bleu, cherchant sans cesse à le perfectionner, pour atteindre le bleu du manteau de la Vierge. Cela devient son unique quête. Et pourtant, le monde continue de bouger autour de lui. Une femme le visite souvent, Fressard s'enrichit, le rouge baisse et Lucas est en prison... Les aventures ne manquent pas mais Simon n'en est souvent que spectateur.
Un roman historique sympathique, que j'aurais aimé plus détaillé sur les techniques de la couleur justement, les pigments, les bains, les durées.