Le ruisseau s'en va cacher ses larmes dans son flot,
pauvre de ses eaux fortes mais stériles.
Les vaguelettes virevoltent en vain,
qui ne scintillent que pour un rien.
Le poisson retombe à contrecourant
de son unique écaille en se couchant,
son regard amont vers des printemps trépassés.
La pierre lui fait écho dans des avenirs
qui ne sont plus de ce monde.
Là où le licol de ses sourcils
rompt l'arc d'Eros en bouche,
les replis battent en retraite
sous ces flux invertis
jaillis de temples
au crépuscule de nos gloires.
Une jambe sur chaque rive
joint ensemble le symbole des terres fécondes.
Dans l'intervalle le chat rivière bat des moustaches
en riant des coussinets.
Son tout baigne dans les larmes,
éclats dispersés sous des fronts alourdis.
Nectar passe entre elle et tout,
et nul n'y voit rien.
A compter de ce jours je n'oublierai plus.