Avec cette échelle, on change de dimension par rapport à Turin hier. Nikolaï Kardachev, né en 1932, est un astronome soviétique. Il conduit dès 1963 la première recherche de signaux extraterrestres devenant l'un des pionniers du programme mondial SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence). Noter aussi le programme SERENDIP (voir une très veille note de 2003 pour comprendre le joli jeu de mot des astrophysiciens)
Donc mister Kardachev, convaincu que l'on est à deux doigts de trouver des extraterrestres a décidé de classifier les civilisations de ces braves gens. Si vous lisez l'article de Wikipedia, vous verrez qu'il a vachement bossé et qu'il s'y est repris à plusieurs fois pour déterminer 3 types de civilisations basée en gros sur l'énergie qu'elle étaient capables de maitriser :
Je résume :
Type I
Une civilisation capable d'utiliser toute la puissance disponible sur sa planète d'origine, approximativement 1 × 1016 Watts. Sur Terre, la puissance disponible théorique s'élève à 1,74 × 1017 Watts
Type II
Une civilisation capable de collecter toute la puissance de son étoile, soit à peu près 1 × 1026 Watts. On estime que le Soleil rayonne environ 3,86 × 1026 Watts. La civilisation de type II surpasse celle de type I par un facteur d'environ dix milliards.
Type III
Une civilisation qui a à sa disposition toute la puissance émise par la galaxie dans laquelle elle est située, soit près de 1 × 1036 Watts. Soit le type II multiplié par dix milliards . Il s'agirait des civilisations les plus anciennes.
On en serait à 1012 Watts Il faudrait donc qu'on multiplie par 10'000 notre capacité à capter de l'énergie pour atteindre un tout petit niveau I. Pas terrible ! Sans compter que nos 10 puissance 12 créent déjà un max de pollution mais ça ce n'est pas le souci de Kardachev.
Sur ce dernier sujet , il faut voir avec le physicien américain Michio Kaku (non pas Elie :-) qui a examiné les conditions pour que l'humanité converge vers une civilisation planétaire de type I Cette convergence est principalement fondée sur l'économie du savoir. Kaku utilise l'échelle de Kardachev. En étudiant l'évolution des technologies qui ont changé l'Histoire (le papier, le circuit intégré), Kaku estime que l'humanité se dirige vers une civilisation aux dimensions planétaires, dont Internet est le « point de départ »
Pour Kakou, deux scénari sont possibles :
1- On disposerait d'assez d'énergie pour modifier les tremblements de terre ou les volcans, et pourrait construire des villes sur les océans. On parlerait la même langue. On communiquerait via un Internet++), un système économique mondial et une culture mondialisée uniformiserait l'humanité. Pour ce faire, l'humanité doit se concentrer sur plusieurs domaines : la construction d'infrastructures facilitant la communication et la collaboration, l'éducation, la recherche et développement ainsi que l'innovation mais aussi bâtir de forts liens entre les diasporas et leurs pays d'origine, ainsi qu'entre migrants et non-migrants.
2- En cas d'échec dans le développement de ces domaines, Kaku prévoit que l'humanité sombrera dans les « abysses ». En conclusion, une civilisation évoluée doit s'accroître plus vite que la fréquence de survenue des catastrophes cosmiques hostiles à la vie, comme l'impact de géocroiseurs ou de comètes (voir échelle de Turin, note précédente). Une civilisation de type I devrait également être capable de maîtriser les voyages spatiaux pour dévier des objets menaçants. Elle devrait aussi anticiper l'apparition d'une ère glaciaire et modifier le climat longtemps avant cette dernière pour l'éviter.
Faites votre choix !