Avoir goûté au breuvage de vie emporte tout le reste : l’évidence cardinale rend révulsant ce qui s’en écarte. Au pesant nom de principes, d’usages, d’une roide ligne de conduite, il faudrait renoncer, se contenter de ce qui nous rend étranger à soi, faire semblant que tout va.
Trahir son impulsion de vie revient à se cadavériser, à faire l’autodafé de ce que l’on sait primordial. L’incontournable forme épousée pour toujours, même si elle doit à jamais rester en filigrane, nourrit toutes ses dimensions en extatique kaléidoscope.
Avoir consacré des millions de signes à dépeindre l’inexpugnable repère, ouvrir ses flots textuels à la Muse existentielle pour esquisser les cimes de l’absolu : aucun tour de magie dans ce prodige, juste l’humanité dans sa plus mirifique expression.
L’Être de Vie vint… et Un-e exista, enfin…