Étrenne

Publié le 01 janvier 2021 par Etrecourt

Nom féminin.

Du latin « strena » qui signifie pronostic, présage, signe et
spécialement présents que l’on fait un jour de fête pour servir de
bon présage.

D’un bois consacré à la déesse Strenia ou Strena. A l’époque romaine,
on avait coutume d’aller dans ce bois pour couper des rameaux de
verveine que l’on donnait à l’Empereur. Puis la coutume s’est étendue à
toutes les personnalités
de la ville, par des offrandes, des cadeaux, des bois précieux qu’on
avait trouvés dans ce bois et étaient offerts en début d’année. On
échangeait aussi des pièces grecques.

Plus tard, la tradition de cadeaux s’est installée en l’honneur de
Janus, le dieu aux deux visages qui a donné naissance au mois de
janvier.

D’où l’origine de cette tradition de remettre des étrennes le 1er
janvier. St Augustin invoquait la déesse Strenia pour la bonne santé.

A- Dans une langue vieillie.

1- Première vente faite par un marchand dans sa journée, sa semaine.

2- Première utilisation que l’on fait d’une chose.

Avoir l’étrenne de quelque chose. Être le premier à s’en servir, à en
jouir.

Dans une langue familière et désuète.

Avoir l’étrenne d’une femme, signifie lui faire perdre sa virginité.

Par ironie. Offrir à quelqu’un l’étrenne de sa barbe, c’est-à-dire de
ses joues débarrassées de barbe. signifie l’embrasser immédiatement
après s’être rasé.

B- Usuel au pluriel.

1- Présents offerts à l’occasion du jour de l’an.

Par exemple: »donner ou recevoir des étrennes. »

Par métonymie. Époque de l’année où l’on offre ses présents.

2- En particulier. Gratification remise en fin d’année aux domestiques
ou à certains employés.

Par extension. Pourboire ou gratification occasionnelle sans rapport
avec le jour de l’an.