douleurs (affres), je ne peux donc plus t’aimer
car je suis figée dans mon désordre, ou désastre
qui paraît une fois l’an, et fait ombre
aux rêves de tendresses.
J’étais une enfant, et je rêvais de toi, partageant
des danses pures de tout désir. Maintenant c’est la flamme
qui comme langue, relie, par-delà mille montagnes
calcinées. Tu danses, monstre à un œil
comme l’ours, et je te piège, dans le lit
flétri. Tu imprimes ton être, en ruisseaux d’innocence
inventée.
Et je te montre maintenant, parmi les froides forêts, aussi
un sourire partagé.
*
Mi batte la testa, nella pensione, lava i
dolori (smanie), non posso perciò più amarti
perché son ferma nel mio disagio, o disastro
che apparisce una volta all’anno, ad adombrare
sogni di tenerezze.
Fanciulla ero, e ti sognavo, partecipare
a balli scevri di desiderio. Ora è la fiamma
che come lingua, congiunge, oltre molti monti
inceneriti. Tu danzi, mostro con un occhio
come l’orso, e t’intrappolo, nello sbiadito
letto. Stampi il tuo essere, in rivoli d’innocenza
inventata.
Ed ora ti mostro, fra le selve secche, anche
un sorriso compartecipe.
***
Amelia Rosselli (1930 -1996) – “Serie ospedaliera (1963-1965)”, in “L’opera poetica” (Mondadori, 2012) – Traduit de l’italien par Silvia Guzzi.