Je ne parle pas de la bande d'affreux gauchistes répandant d'odieux mensonges sur Left-Blogs ou sur le site des Vigilants. Ceux-là sont d'indécrottables déçus irrécupérables ! ;o)
Non, j'évoquais les adeptes du "Travailler plus pour gagner plus", ceux qui pensaient qu'avec Nicolas Sarkozy, tout allait devenir possible, qu'on allait mettre la France au travail et ne plus payer les chômeurs à rien foutre !
Et bien, ils vont être servis ! Je pense notamment aux cadres qui défilaient hier pour protester contre les nouvelles dispositions les concernant. Jusqu'à maintenant, les cadres ne travaillaient pas à l'heure et disposer d'un forfait jour avec un nombre de journées travaillées plafonnées à 218 par an. Ce plafond vient d'être relevé à 235 avec possibilité d'aller jusqu'à 282 après négociation dans l'entreprise. Ces jours supplémentaires verront leur taux majoré de... 10 %. Merci qui ?
Imaginons le pire avec 282 jours travaillés. Sur une année de 365 jours, il reste donc 83 jours de repos. Il y a 52 semaines. Si on prend 2 jours de repos par semaine (samedi et dimanche), cela donne déjà 104 jours ! Donc certains cadres n'auront même plus droit à tous leurs week-ends et cette hypothèse ne tient pas compte de leurs congés payés. Si on considère 5 semaines de 7 jours, cela donne 35 jours, il reste 48 jours de repos hebdomadaire pour les 47 semaines restantes. Nos cadres auraient donc droit à un jour de repos hebdomadaire + une journée par an gracieusement accordé par leur direction.
Comme il est prévu d'assouplir la loi sur le travail du dimanche, il ne serait alors même pas certain que leur repos tombe le week-end ! Fabuleuse perspective, non ?
Bien sûr, Xavier Bertrand se veut rassurant et assure que rien ne changera. Mais alors, pourquoi faire une loi si elle ne change rien ?
Parce qu'elle va changer les choses évidemment. Pas forcément pour les cadres en place, mais les nouveaux arrivants se verront proposer le deal : accepter les nouvelles règles ou rester au chômage. Si on met en parallèle la nouvelle loi sur les deux refus d'offres raisonnables pour être radié, ça promet plein de bonnes choses pour ces cadres. Xavier Bertrand s'en fout. Où sera-t-il à ce moment là ? Premier ministre ou ministre des choux farcis ?
Nos hommes politiques de droite doivent aussi se sentir un peu cocus ce matin. Après avoir dignement fêté la victoire pour la réforme de la Constitution, on leur annonce enfin quelles villes seront concernées pour perdre leurs garnisons. Une annonce retardée deux fois pour éviter qu'elle n'interfère avec la réforme des institutions justement. Belle entourloupe gouvernementale qui vaudra l'impression à certains de s'être fait avoir dans les grandes largeurs. Christian Jacob, maire chiraquien de Provins, nous en touchait deux mots ce matin à la radio. Depuis le début d'année, il vient de perdre son tribunal d'instance, son tribunal de commerce et sa garnison. Et rien pour l'hôpital ?
Le communisme, c'était l'exploitation de l'Homme par l'Homme, et bien le Sarkozysme, c'est exactement le contraire ?
Dominik