A la volée des volutes échappées de son ventre,
les relents du couchant ventilent les chants du jour.
Il y a ce mystère des fins, l'énigme de ce frêle passage
quand la mort est mangée par la naissance.
A moins qu'elle ne l'engendre -
le zénith embrasse le zéphir
où il rejoint la courbure de notre terre.
Dans son souffle sortant, les créatures s'éveillent
en des printemps de jamais.
Dans ses courants descendants,
la lune se déverse à travers les strates de la chair,
jusqu'à l'orée de toute parole.
Suivre le papillon au fond de sa gorge
réveille la divine en sa forteresse d'amoureuse solitude.
Tel est l'insigne pouvoir des eaux du reflux,
elles bringuebalent les bavards dans le sillage du simple,
au clair de l'astre de l'entraille.
Sa main resuscite les apparences de vie
et restaure, l'air de rien, les reins de l'âne solitaire.
Jaillit des eaux crustacées, le pingouin le rejoint
sur les banquises fertiles d'un respir égal.
Là, la nuit rend ses constellations
et le jour s'abaisse de sa lune et de son soleil,
jusqu'au tréfond des océans discrets.
Elle est une vallée traversée de ruisseaux scintillants
qui font mal de bonheur, épais comme une couette d'oie.
Et tout là-haut, elle fredonne des airs inconnus aux oreilles
des hommes.