Quand on connait les obsessions pour le moins réactionnaires du Président de la République, qui s’évertue avec une insistance douteuse à tordre le Roman National vers la droite la plus extrème, en réhabilitant par exemple la mémoire du Maréchal Pétain et de Maurras, on ne peut que suspecter bien des vilenies derrière une telle rencontre de son conseiller, dont il est indéniable qu’elle relève du service commandé :
Le déjeuner a eu lieu le 14 octobre, à la brasserie Le Dôme, à Paris. Bruno Roger-Petit, l’un des plus anciens collaborateurs d’Emmanuel Macron à l’Elysée, et Marion Maréchal, ex-députée (Rassemblement national) du Vaucluse, ont partagé un repas, dans le petit salon confidentiel de cette brasserie de Montparnasse où l’on peut entrer par l’arrière et s’attabler loin des regards indiscrets.
Pour quelqu’un qui autrefois – mais ça, c’était avant – se dressait en rempart fauxcialiste contre l’extrême-droite, voilà bien là une forfaiture de plus… Car ce petit Monsieur, qui déteste bien trop les gauchistes pour être tout à fait propre sur lui, a déjà un petit dossier ici… Qu’ont-ils bien pu se dire ? A-t-il demandé à la madone des fachos quel saint patron honorer pour complaire à la nouvelle clientèle électorale de Macron ? Se sont-ils mis d’accord sur une commémoration historique dont ce Président là a le secret en l’honneur de Jeanne D’arc, avec la bénédiction urbi et orbi de la famille Le Pen ? Ou s’est-il simplement enquis de son éventuelle candidature, afin d’évaluer les risques de son gourou aux petits pieds et aux grandes ambitions ? Je ne compte pas sur les explications officielles pour m’annoncer la vérité… La stratégie politique ne fait pas bon ménage avec l’honnêteté, je le sais d’expérience.
J’observe toutefois que cette rencontre semble faire des vagues même au sein de la majorité. L’intention serait louable si elle n’était embarrassée par une certaine politique d’immigration qui n’a rien à envier à celle de l’extrême-droite. Et contredite également par des clins d’œil de plus en plus appuyés de Macron, futur présidentiable, à une certaine clientèle électorale… Inutile de vous fatiguer à tenter pitoyablement de convaincre du contraire, les macronistes. Même les castors ne sont plus dupes de la fable du barrage.
D’ailleurs à propos de ce barrage qui n’en finit pas de fuir de partout, on apprend également grâce à cet article du Monde gentiment envoyé par un twittos que BRP a également été l’artisan de la réception en grandes pompes chez Valeurs de Macron, et qu’il est « très proche » de son directeur, Geoffroy Lejeune.
Le macronisme est définitivement une belle dégueulasserie politique, qui se satisfait de toutes les compromissions avec l’ennemi…