Soul // De Pete Docter. Avec la voix VO de Jamie Foxx, Tina Fey et Graham Norton.
C’est le second film Pixar à sortir cette année au cinéma et je dois avouer que c’est probablement l’un des films Pixar les plus bouleversants que j’ai pu voir. En avant n’était pas toujours brillant, parfois même décevant alors que Soul est tout l’inverse. Dans la lignée de Vice-Versa, Pete Docter continue d’explorer la nature humaine et ses émotions au travers d’un récit fascinant, magnifique et touchant sur la nécessité de vivre sa vie et de profiter de chaque instants. Bien entendu, j’aurais adoré voir Soul au cinéma mais la COVID-19 en a décidé autrement et c’est sur Disney+ qu’il a fallu aller pour découvrir cette magnifique aventure. Je dirais que Soul représente tout ce que j’attends de Pixar et des émotions qu’ils ont toujours su faire passer au travers de leurs différents films. C’est intelligent et en plus de ça destiné à toute la famille. Bien entendu, les enfants passeront peut-être à côté du sous-texte plus adulte qu’il y a dans le fond du film mais j’en reste encore bouleversé et c’est presque les larmes aux yeux que j’ai envie de vous parler de ce film magique. Le premier point qui fonctionne dans Soul c’est bien entendu l’animation. C’est magnifique et le but est clairement de nous embarquer et de nous en mettre plein les yeux.
Passionné de jazz et professeur de musique dans un collège, Joe Gardner a enfin l’opportunité de réaliser son rêve : jouer dans le meilleur club de jazz de New York. Mais un malencontreux faux pas le précipite dans le « Grand Avant » – un endroit fantastique où les nouvelles âmes acquièrent leur personnalité, leur caractère et leur spécificité avant d’être envoyées sur Terre. Bien décidé à retrouver sa vie, Joe fait équipe avec 22, une âme espiègle et pleine d’esprit, qui n’a jamais saisi l’intérêt de vivre une vie humaine. En essayant désespérément de montrer à 22 à quel point l’existence est formidable, Joe pourrait bien découvrir les réponses aux questions les plus importantes sur le sens de la vie.
Soul parle de la vie, de notre destinée et du fait qu’il faille croquer la vie à pleine dent. Le but est de montrer la beauté de la vie au travers de plusieurs idées qui permettent à l’histoire de sortir de certains sentiers battus. La poésie qui naît au travers de la représentation de l’âme et des émotions permet de faire de ce Pixar un mélange savoureux de tout ce que Pixar aime faire depuis ses débuts. J’attendais énormément de Soul, parfois presque trop mais jusqu’au bout je n’ai pas été déçu et j’avais envie de rester, de profiter encore de l’histoire de Joe et 22. Si le film suit un schéma Pixar assez classique (notamment si l’on a vu Vice-Versa), il y a tout ce que j’avais envie de voir. Mais ce qui fait aussi le succès de Soul à mes yeux c’est cette façon que le film a d’être aussi mature. C’est un film d’animation mais il semble parler à ceux qui ont grandi avec les films Pixar depuis les années 90 et de ce fait peut-être que c’est la raison pour laquelle j’ai été aussi touché. La musique quant à elle a aussi sa place plutôt que l’on parle de jazz. J’ai toujours aimé la douceur avec laquelle le jazz caresse les oreilles d’une audience et cela participe aussi à apporter une vraie délicatesse au récit. Soul est un film d’animation qui maîtrise à la perfection à mes yeux les émotions mais aussi les thématiques. Une claque visuelle et émotionnelle qui prend le spectateur en otage et ce spectateur lui-même n’a pas envie de partir.
Note : 9.5/10. En bref, magnifique.
Disponible sur Disney+