Après quelques lectures hors des sentiers battus (dont je vous parlais ici et ici), je suis retournée sur un polar un peu plus classique avec l’un des maîtres en la matière, j’ai nommé le célébrissime Harlan Coben. Et bien, croyez le ou non, mais il s’agissait de mon premier livre de cet auteur. Je me lance donc à l’assaut de sa bibliographie avec son dernier né : « L’inconnu de la forêt ».
Le livre : « L’inconnu de la forêt »
Crédit photo : L&T
L’auteur : Harlan Coben est un écrivain américain de romans policiers. Diplômé en sciences politiques du Amherst College, où il est membre de la fraternité Psi Upsilon avec l’auteur Dan Brown, il a travaillé dans une agence de voyages avant de se consacrer à l’écriture. Depuis ses débuts littéraires, en 1995, la critique n’a cessé de l’acclamer. Il est notamment le premier auteur à avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis. « Ne le dis à personne » est le premier de ses romans a avoir été traduit en France. Il a été adapté au cinéma par Guillaume Canet en 2006 et a obtenu d’emblée un énorme succès auprès du public et de la critique.
Le résumé : « Vous ne savez rien de lui, il est pourtant votre seul espoir. WILDE. SON NOM EST UNE ÉNIGME, TOUT COMME SON PASSÉ.
Il a grandi dans les bois. Seul. Aujourd’hui, c’est un enquêteur aux méthodes très spéciales.
VOUS IGNOREZ TOUT DE LUI.
Il est pourtant le seul à pouvoir retrouver votre fille et cet autre lycéen disparu.
Le seul à pouvoir les délivrer d’un chantage cruel. D’un piège aux ramifications inimaginables.
Mais ne le perdez pas de vue.
CAR, DANS LA FORÊT, NOMBREUX SONT LES DANGERS ET RARES SONT LES CHEMINS QUI RAMÈNENT À LA MAISON ».
Mon avis : Je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps, j’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman policier que j’ai lu rapidement et que j’étais contente de reprendre chaque soir après une longue journée de travail.
Avec « L’inconnu de la forêt », Harlan Coben fait bien le boulot en reprenant les codes classiques du roman noir. En effet, ce livre est, somme toute, assez traditionnel. Il n’y a pas d’énormes twists au fur et à mesure de l’histoire, de personnages à la psychologie ambigüe ou d’intrigues particulièrement sombres. Je n’ai donc pas été bluffée, mais agréablement distraite par cette histoire au cours de laquelle deux adolescents que tout oppose disparaissent sans laisser de trace, le tout sur fond de mic mac politique et de scandales médiatiques.
Le personnage de Wilde est assez mystérieux : détective privé solitaire aux capacités hors du commun qui n’a aucun souvenir de ses racines familiales et qui a dû survivre seul dans la forêt pendant plusieurs mois / années au cours de son enfance. Cela nous rappelle, naturellement, des personnages de légende (comme Tarzan ou Moogli), mais également des histoires plus contemporaines (« La petite fille qui aimait Michael Jordan » de Stephen King, par exemple).
Hester Crimstein est également un personnage assez badass. Elle est une avocate pénaliste septuagénaire dont le fils était le meilleur ami de Wilde. C’est donc elle qui fait appel à ses services lorsque son petit-fils, Matthew, l’alerte de la première étrange disparition. On sent qu’Hester n’est pas femme à se laisser impressionner facilement et ça fait plaisir. En revanche, j’ai trouvé son obsession pour la vie privée de Wilde un peu malsaine.
« L’inconnu de la forêt » surfe sur des débats très actuels comme la polarisation des opinions politiques aux Etats-Unis, laquelle est renforcée par les réseaux sociaux et l’utilisation de ces derniers pour manipuler les masses avec le phénomène des fake news. Cet aspect fait d’ailleurs écho à l’emploi de cette technique par Donald Trump (sur ce point, je vous conseille le visionnage du documentaire Netflix « Derrière nos écrans de fumée » dont je vous parlais dans ma dernière Newsletter).
Le sujet du harcèlement, qui est malheureusement de plus en plus fréquent, est également mis sur le tapis. Malheureusement, tous ces sujets chauds sont, selon moi, abordés de façon assez superficielles et apparaissent seulement comme des éléments présents pour faire avancer l’intrigue sans l’épaissir ou la rendre plus percutante.
On trouve donc dans ce roman de multiples points positifs, mais aussi des éléments plus convenus et attendus. Cela se reflète d’ailleurs dans la plume d’Harlan Coben qui est efficace et directe, sans nous offrir de passages un peu plus lyriques. Ceci étant dit, je dois avouer que c’est le cas de la plupart des auteurs de polar (y compris chez mes chouchous : Franck Thilliez et Robert Galbraith).
En bref : J’ai trouvé la lecture de « L’inconnu de la forêt » plaisante et je peux vous la recommander pour cela. Toutefois, je sais que ce livre ne me restera pas particulièrement en mémoire… Je retiens Harlan Coben sur la liste des bons auteurs du genre et j’aurais plaisir à découvrir d’autres de ses ouvrages.
Quels sont vos auteurs de polar favoris ? Vous me conseillez un autre roman de Monsieur Harlan Coben?