The Stand (2020) // Saison 1. Episode 2. Pocket Savior.
Il y a un problème avec The Stand et c’est le côté sacrément bordélique de cette adaptation. Le roman est fascinant, palpitant et l’on sent ici que Josh Boone n’a pas réussi à faire quelque chose à la hauteur. Il y a de bons trucs mais disons qu’il manque clairement l’introduction réduite à des flashbacks dégueulasses dans le premier épisode. J’attendais peut-être un peu trop de cette série notamment car je suis un grand fan de Stephen King mais plus l’on avance et plus je suis déçu. L’un des problèmes de The Stand vient des sauts dans le temps. On fait des aller-retour constant entre le passé et le présent des personnages sauf que cela manque cruellement de fluidité. Je ne suis pas contre l’idée de flashbacks mais cela casse complètement la construction des personnages et ce que l’on a dans le livre au départ. C’est là que je me demande si au fond The Stand est une adaptation possible. J’avais des attentes et le récit manque cruellement de ce qui fait la fluidité du récit du livre de King.
L’autre problème de The Stand c’est que la série me donne l’impression qu’elle sait mieux introduire ses vilains que construire ses héros. Cela n’aide pas à rendre The Stand réellement sympathique. Si j’ai été indulgent avec le premier épisode, je ne peux pas l’être autant avec ce second épisode qui m’a encore plus donné l’impression d’être bordélique. La stupidité du scénario ne permet donc pas de se plonger autant que l’on pourrait le souhaiter. Le Fléau est un roman très dense de Stephen King et l’idée de prendre l’histoire au beau milieu du livre continue donc d’être la plus grosse erreur qu’ils ont fait. Ce n’est pas toujours facile d’adapter Stephen King mais The Stand est clairement pas une « bonne » adaptation du livre.
La structure même de la série ne fonctionne pas et nous trimbale dans tous les sens sans réellement parvenir à forger un truc cohérent. Peut-être que Josh Boone et son équipe auraient dû mettre autant de coeur à l’ouvrage dans le scénario qu’ils ont pu le faire dans la bande originale qui est à mes yeux le seul véritable point positif actuellement. D’ailleurs, même la façon d’utiliser la musique aux moments précis où elle est utilisée n’a pas toujours de sens. L’arrivée d’Amber Heard n’apporte rien non plus. En somme, Josh Boone donne envie d’éviter tout ce qu’il peut faire mais parce que j’adore le livre, je vais continuer à me faire du mal avec The Stand en espérant qu’à un moment cela soit à la hauteur.
Note : 3.5/10. En bref, une construction narrative douteuse transforme une bonne histoire en un sacré bordel.
Disponible sur Starzplay