Les douleurs au cou ou cervicalgie sont l’une des premières causes d’invalidité. La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible que votre douleur à la nuque disparaisse d’elle-même en quelques jours.
Bien entendu, ce n’est pas une garantie, il est donc préférable d’être informé des causes et des traitements de la cervicalgie.
D’où viennent les douleurs au cou ?
Il faut savoir que les cervicales sont des vertèbres au nombre de sept (C1-C7) superposées, situées à la partie supérieure de la colonne vertébrale (le cou), celles-ci soutiennent la tête, permettent sa mobilité et protègent la moelle épinière.
Des disques s’interposent entre les vertèbres, et des muscles soutiennent la stabilité et la mobilité de ce segment vertébral.
Illustration du rachis cervical avec ses sept vertèbres et disques intervertébraux.Les douleurs au cou sont généralement liées à une « cervicalgie commune » qui se présente :
• soit sous une forme aiguë avec un torticolis (contracture musculaire), en général le matin au réveil sans facteur déclenchant évident ;
• soit sous une forme chronique plus fréquente, d’origine posturale souvent liée à l’ergonomie professionnelle (tête penchée en avant des laborantins, secrétaires ou conducteurs de véhicules).
Mais elle peut révéler une maladie plus grave que votre médecin traitant doit reconnaître. On l’appelle dans ce cas « cervicalgie symptomatique » qui peut être d’origine : post-traumatique (fracture, entorse), tumorale osseuse (métastase, myélome, etc.) ou neurologique (neurinome, méningiome, etc.), infectieuse (spondylodiscite), inflammatoire (spondylarthrite ankylosante, polyarthrite rhumatoïde) ou vasculaire (dissection des artères vertébrales).
La douleur au cou risque de devenir chronique (persistante) conduisant à une incapacité fonctionnelle. Elle a un impact défavorable sur la qualité de vie quotidienne.
En effet, ces douleurs peuvent se prolonger dans les bras, s’accompagnant de fourmillements, ou au niveau de la tête, avec un vertige rendant cette maladie assez difficile à gérer.
L’examen clinique chez le médecin
Le médecin cherche les circonstances et l’origine de la douleur (la douleur est-elle : diffuse, bilatérale, y a-t-il des antécédents dépressifs, le stress a-t-il une influence sur la douleur, les douleurs sont-elles chroniques et résistantes aux médicaments ?) ou son origine inflammatoire (la douleur est-elle nocturne et présente dès le matin, est-elle fluctuante avec des « hauts et des bas », les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont-ils efficaces ?).
• la première étape est la recherche d’un traumatisme cervical récent ;
• recherche d’une scoliose ou d’une cyphose dorsale ;
• évaluation de la mobilité, et de l’état musculaire ;
• examen neurologique ;
• examen ORL, thyroïde ;
• auscultation des vaisseaux du cou ;
Les examen complémentaires (radiographies, scanner, IRM) sont justifiés si :
– la douleur et la raideur du cou sont intenses d’emblée ;
– présence de signes évocateurs d’une maladie infectieuse, tumorale, vasculaire ou inflammatoire.
– après un traumatisme (« coup du lapin ») ;
– persistance de la douleur malgré un traitement médical adapté.
Qu’est ce qu’il faut faire face à des douleurs au cou ?
Comme vous pouvez le constater, les douleurs au cou peuvent être causées par diverses pathologies. Si vous avez eu un accident ou si vous avez subi un traumatisme à la colonne cervicale, consultez votre médecin dès que possible.
Si votre douleur est légère et / ou s’apparente plus lentement, la règle à suivre est de consulter votre médecin si la douleur dure plus de sept jours, vous empêche de dormir, et / ou si vous avez ou avez eu un cancer auparavant.
Quels sont les traitements contre la douleur ?
Le traitement symptomatique comprend l’association d’antalgiques et d’anti-inflammatoires en l’absence de contre-indication, éventuellement associés à un décontracturant musculaire (myorelaxants), l’objectif étant de calmer le plus rapidement possible la douleur pour un retour rapide à des mobilisations céphaliques normales.
Des traitements adjuvants peuvent être proposés : injections locales (mésothérapie, intradermothérapie), acupuncture ou physiothérapie (balnéothérapie, électrothérapie, thermothérapie).
Le port d’un collier cervical en mousse doit être limité à quelques jours en le gardant la nuit. Quelques séances de massokinésithérapie douce après un bilan diagnostique kinésithérapique peuvent compléter le traitement. Une rééducation posturale et proprioceptive peut prévenir les récidives.
Quelques mesures d’hygiène de vie comme dormir avec un oreiller ou un coussin cervical, maintenir son cou au chaud, améliorer sa position de travail permettent de limiter les récidives.
Le traitement chirurgical est réservé aux névralgies cervicobrachiales résistantes ou récidivant après un traitement médical, et aux déficits neurologiques.
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