Fascinant de se dire que demain soir nous "fêterons" NoĂŤl. L'église de Roquemaure qui est mis à l'honneur dans mon billet fera deux messes demain, à 17 heures et à 19 heures afin de permettre les "gestes barrière". Mot affreux qui fera son apparition dans la prochaine édition du dictionnaire.
Nous n'irons à aucune des deux, pour autant NoĂŤl est une fête chrétienne qui nous est chère. Cependant demain soir nous serons chez mes parents pour la veillé de Noel. Et vendredi nous montons dans le Forez de Falconette. Je ne veux prendre aucun risque, et quelque part je le confesse. J'ai la trouille. Pas d'être infecté, mais d'infecter les autres.Ca y est, la petite musique est entrée dans ma tête... La semaine dernière je n'étais pas bien. J'ai refusé d'aller voir mon médecin traditionnel car plus de 70 ans. Je suis allé chez mon "médecin traitant' pour me faire tester. D'ailleurs la notion de médecin traitant, qui date des années Chirac Douste-Blazy, est à revoir. Y a 20 ans y avait une jolie offre de médecin généraliste. Aujourd'hui, c'est une denrée rare. J'ai de la chance d'avoir un médecin traitant, et mon médecin qui me suit depuis avant que je ne naisse, et dont j'ai été un conseiller municipal et un vice président de communauté de communes.
La magie de Noel... Le gout n'y est pas.
Un proche ami de promotion avait perdu son épouse il y a plus de 7 ans des suites d'une longue maladie. J'ai appris qu'il avait fait depuis une jolie rencontre, qui se termine dans les mêmes méandres, encore un cancer... Je pense à lui, qui aura perdu son épouse, la maman de sa fille, et qui revit le même cauchemar. Avant Noel. Magie ? Non, pas trop.
Tout à l'heure j'écoutais en marchant sous la pluie un podcast d'un Moscato Show il y a moins d'un mois. La mort tragique de Christophe Dominici, que j'ai revécu presqu'en direct. Avec Vincent qui nous dit à un moment "excusez moi je dois vous laisser". Poignant moment de radio. C'était le 24 novembre. Le lendemain mourrait Maradona. Le monde du sport aura vécu une année horrible.
2020 avait commencé dans une sorte de cauchemar. Frontignan, bien accompagné d'amis proches, mais les enfants et Falconette malade, gastro terrible. Puis au retour un courrier qui m'a anéanti, l'année n'avait pas commencé. S'en est suivi un cauchemar professionnel, une année terrifiante. Le confinement. Etc, etc... Après j'ai vécu la même vie que bien des gens.
J'ai de la chance : une famille aimante et proche. Des amis que je vois peu mais qui sont là, fiables. Une santé qui va bien, même si fragile. Je ne suis pas à plaindre. Je bois sans doute un peu trop et j'ai moins fait de sport cette année, et le stress et les angoisses me couteront sans doute au final quelques semaines de vie. J'espère continuer à voir grandir mes enfants.
La magie de Noel... Non elle n'y est pas cette année.