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Ce grand capital dont Macron est privé

Publié le 22 décembre 2020 par Mister Gdec
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Parce qu’un.e antifa n’est pas seulement antiraciste, mais qu’il ou elle est également opposé.e à toute forme de domination, y compris économique, je suis anticapitaliste. Aussi, Macron est forcément mon ennemi politique, lui qui est en train si visiblement, pour reprendre les mots de Warren Buffet, de revisiter la lutte des classes à sa façon, en la faisant gagner si ostensiblement par la sienne... Mais peut-être après tout, aussi absurde cela peut-il paraitre, est-ce ainsi qu’il a lu Le Capital ? : dans un sens aussi antagoniste du nôtre ? Car oui, quand on m’a informé de cette chose là, à l’instant, (merci Punk Kiwi), j’ai failli recracher mon café. Mais quelle insupportable hypocrisie… Leur marque, assurément.

C’est pourquoi j’ai pensé qu’il n’y avait rien de plus salutaire à l’avant veille du réveillon de Noël que de partager fort à propos cette œuvre de James Colomina, pour le rappeler à ses devoirs. Surtout sur un tel sujet, qui ne me laisse forcément pas insensible, compte-tenu des vicissitudes de ma propre existence… je dis ça, je dis tout :

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Sur ce thème là, qui m’est si proche et si sensible pour des raisons à la fois professionnelles et personnelles, je ne pouvais forcément pas résister à la capture de cette œuvre ici, afin de la graver dans la mémoire de ce blog, histoire de confronter Macron à sa propre duplicité : ne s’est-il pas significativement illustré par son constant mépris envers les plus humbles, et par son absence totale de politique sociale, foi de travailleur de ce secteur… ? Depuis plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans ce domaine si singulier, je n’avais encore jamais vu ça, une telle absence tragique de prise en compte des plus démunis dans l’incarnation de sa politique si indigente en la matière. L’occasion donc de le brocarder à bon escient, avec ces photos qui vont si bien avec le propos de cette réaction à chaud, esprit des billets de blog oblige…

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Et ce propos est d’autant plus crucial et opportun qu’il relève d’une nécessité vitale : celle d’accorder un droit inconditionnel (loin des discours répugnants sur le mérite, qui me heurtent profondément, moi qui n’ai nullement démérité), à une existence digne, c’est à dire avec un toit, de la nourriture, des vêtements, du chauffage, de l’électricité, des soins, puisqu’il semble nécessaire de rappeler certaines évidences en cette période de libéralisme dominateur…

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Or, ce droit inconditionnel, celui d’avoir un toit, qui conditionne tout le reste, est un principe qui s’oppose clairement et frontalement à la politique que la classe dominante que Macron représente est en train d’opérer. Car pour l’instant, sa seule réponse à la crise sociale en cours, qui risque en outre fort de s’aggraver considérablement avec la crise sanitaire, et ses plans de licenciement successifs, c’est une logique sécuritaire et purement répressive, comme on a pu le constater indubitablement avec le phénomène des gilets jaunes notamment, à qui il n’a finalement concédé que quelques miettes bien dérisoires, loin des enjeux qui s’avancent et s’énoncent pourtant clairement derrière cette précarité générale qui nous menace tous.

Ce billet m’a été inspiré par une conjonction d’éléments particuliers, auparavant isolés qui se sont à présent alliés à ma préoccupation personnelle envers l’ami Croise-Pattes, dont j’ai vu la détresse de n’avoir toujours pas réussi à trouver un logement digne à Paris. Et comme j’ai été moi-même sauvé par le gong et mis à l’abri avant l’hiver, contrairement à tant d’autres de mes frères et sœurs de la rue, ma pensée va forcément vers lui, vers eux, par solidarité.

Je me souviens de l’époque où il m’avait proposé spontanément d’illustrer mes articles de blog. Comme tant d’eau a coulé sous les ponts, depuis… j’étais à l’époque bien loin de m’imaginer que les aléas de l’existence nous rapprocheraient tant, alors que je n’ai jamais eu la chance de le rencontrer physiquement. J’aimerais bien. Cet homme a l’air bien plus riche que tous ces technocrates qui nous gouvernent si mal.

je lui dois, à lui, à nous, cette mémoire là, en gage de ma solidarité, même si elle s’avère pour le coup terriblement impuissante à soulager tous les malheurs du monde, moi qui, tout particulièrement en cette approche des fêtes de fin d’année, voudrait souhaiter le meilleur et la fin de toutes les souffrances à tous mes frères et sœurs en notre commune humanité.


Poil aux pieds.

(ci-dessus, lire la simple trace d’une forme de pudeur pour éloigner l’esprit de la grandiloquence. En fait, je peux bien vous l’avouer, moi qui me fout totalement du virilisme à deux balles et du machisme d’un père qui m’a tant répété qu’un vrai homme ne fait pas ça :

je pleure.

Et mes larmes, hélas, n’ont pas fini d’arroser toute la misère du monde….

Nota bene. J’ai oublié de préciser, cela m’importe beaucoup, mais je n’ai pas su où le placer sans risquer de faire chanceler la cohérence du texte, que l’œuvre de Colona résonne fort en moi et fait écho à de multiples expérience… L’action de Droit au logement, bien sûr, avec qui j’ai eu la chance de participer à un stage de formation estival, mais aussi les enfants de Don Quichotte… Qui s’en souvient ?

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Qu’avons nous fait depuis de concret et de durable pour que les choses changent positivement ? Hormis, en effet, de si terriblement nous habituer à la présence de ce mal endémique….


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