Les discussions sur la future relation post-Brexit entre l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni se poursuivent ce lundi, au-delà de la date butoir théorique de dimanche 20 décembre.
A onze jours seulement de la rupture définitive entre Londres et Bruxelles, ces négociations continuent de buter principalement sur la question de la pêche.
La journée d'hier a été marquée par une nouvelle rencontre entre le négociateur britannique David Frost et son homologue européen, Michel Barnier. Dans ce long bras de fer, personne n'entend jeter l'éponge en premier, pour ne pas porter la lourde responsabilité d'un échec.
En fixant la journée du dimanche 20 décembre à minuit comme date butoir, les députés du Parlement européen entendaient bénéficier d'un minimum de temps pour examiner et ratifier un hypothétique traité, afin qu'il entre en vigueur le 1 er janvier.
Mais un accord conclu in-extremis dans les prochains jours pourrait encore entrer en vigueur provisoirement, avec une ratification a posteriori du Parlement européen. Toutefois, plusieurs sources européennes affirment qu'un tel cas de figure n'est techniquement possible que si un compromis est trouvé avant Noël, sans quoi un "no deal", au moins pour quelques jours, apparaît inévitable.
Un accord commercial doit être trouvé avant que le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'Union européenne le 31 janvier dernier, ne sorte du marché unique européen et de l'union douanière après le 13 décembre.
Dans le cas contraire, les échanges entre l'Union européenne et Londres se feront selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane et de quotas, avec de lourdes conséquences pour des économies déjà secouées par la pandémie.
Principal point de discorde, les Européens conditionnent l'accès britannique sans droit de douane ni quota à leur immense marché au règlement de la question de la question de la pêche, c'est-à-dire les conditions d'accès de leurs pêcheurs aux eaux du Royaume-Uni alors que celui-ci voit dans le contrôle de ses eaux une souveraineté retrouvée grâce au Brexit.
Les positions se sont en revanche rapprochées cette dernière semaine sur les deux autres sujets difficiles de ces négociations, à savoir la manière de régler les différends et les mesures de protection contre toute concurrence déloyale.