Les autres wagons ont disparu, emportés par un maelstrom dont le ciel porte encore les stigmates dans son haut-de-forme. Il ne reste qu’un seul wagon, posé en équilibre sur des rails inexistants. Des herbes hautes et sauvages ont poussé à l’intérieur de ses joues et dépassent des vitres brisées, à la recherche de lumière. Tout autour du wagon, comme pour en garder l’accès, une mer de crânes humains dessine une grève pâle et infranchissable.