« VUI – 202012/01 », c’est le nom de la nouvelle variante du virus SARS-CoV-2 responsable du COVID-19, identifiée ces derniers jours dans le sud-est de l'Angleterre et sous investigation de l’Agence sanitaire britannique Public Health England (PHE). C’est l'augmentation des cas observés dans le Kent et à Londres qui a attiré l’attention des experts britanniques et déclenché « un vent de panique » en Europe. En effet, au 13 décembre, 1.108 cas associés à cette variante avaient été identifiés, principalement dans le sud et l'est de l'Angleterre. PHE travaille avec des équipes de recherche partenaires et prévoit pouvoir partager ses premiers résultats au cours de ces 2 prochaines semaines.
A ce jour, aucune virulence « particulière » n’a été identifiée
« Il n'existe actuellement aucune preuve suggérant que la souche a un impact sur la sévérité de la maladie, la réponse anticorps ou l'efficacité du vaccin », indique le communiqué du PHE.
Le nombre élevé de cas associés à ce variant a été observé dans les régions même où l’incidence des cas COVID est élevée. On ignore encore si la variante est responsable de cette augmentation du nombre de cas. Ces régions de forte circulation du virus sont sous surveillance étroite des autorités britanniques.
Les mutations, un phénomène habituel chez les virus : la grippe saisonnière en est un bon exemple, alors que le virus mute chaque année. Par ailleurs des variantes du SRAS-CoV-2 ont été observées dans d'autres pays, comme l'Espagne.
Rappelons également cette étude toute récente (fin novembre) de virologues de l’University College de London (UCL) : les mutations du coronavirus SARS-CoV-2, qu’ils viennent de répertorier à partir de l’analyse des génomes viraux de plus de 46.000 personnes atteintes du COVID-19 de 99 pays ne semblaient pas augmenter sa transmissibilité.
La nouvelle variante britannique comprend une mutation dans la protéine «spike». Les changements dans cette partie de la protéine de pointe pourraient induire cependant une plus forte infectiosité et transmissibilité interhumaine du virus, souligne le Dr Susan Hopkins, conseillère médicale du PHE : « Nous étudions cette nouvelle souche de SRAS-CoV-2, principalement dans le Kent et ses environs. Il n’est pas surprenant que le virus évolue et il est important de repérer rapidement tout changement pour comprendre le risque possible associé à toute variante.
« Il n'y a actuellement aucune preuve que cette souche provoque une maladie plus sévère, bien qu'elle soit détectée sur de larges zones, en particulier celles qui présentent une augmentation des cas détectés ».
Les règles d’hygiène et de distanciation doivent donc plus que jamais être respectées. Les différents pays européens réfléchissent à la mise en oeuvre de restrictions sur les vols et les trains en provenance du Royaume-Uni, à quelques jours du début du Brexit.
Source: Public Health England 14 December 2020 PHE investigating a novel strain of COVID-19
Lire aussi : COVID-19 : Le virus mute mais ne se transmet pas plus vite
Équipe de rédaction SantélogDéc 20, 2020Rédaction Santé log