Ses cheveux ont la vertu de m'arracher à la nuit.Je n'osais plus y jeter un œil, de peur qu'il y reste.C'était peine perdue : j'y ai laissé les deux et les lumières se sont confondues en ténèbres.Entre deux mèches, l'une rebelle, l'autre féroce,le bon sens a pris un sourire mauvais.Entre le marteau et l'enclume,entre son sein et son ventremon regard s'est égaré.Depuis l'envers de la terre,elle m'a rendu à mes eaux ruisselantes,à mes étangs qui ne désirentque refléter ses yeux.La goutte s'est évaporée,inutile dans les courants invisibles.Mon intangible aspire à son toucher,le néant veut la loupe de sa pupille,le mariage des astres au fond des précipices.Ses rivages n'accueillent plusnulle larme, celles que pourtantje voudrais être au creux de son plein cœur.