Je crois bien que j'ai rarement été déçue par les romances historiques de Mary Balogh. Parfois, certains titres sont un peu en dessous, mais dans l'ensemble, je ressors toujours pleinement satisfaite de mes lectures.
Pour ce cinquième tome de , je dois dire que le résumé est diablement alléchant. Déjà parce que nous avons enfin avoir l'histoire de la sœur d'Alexander et également parce que pour une fois, ce n'est pas le héros qui est le plus âgé.
Cette année, Noël enchante Colin Handrich, qui participe aux festivités chez les Westcott. Lui aussi aimerait fonder une famille unie et joyeuse. D'ailleurs, la maisonnée ne manque pas de ravissantes débutantes qui convoitent ce jeune célibataire riche et titré. Or Colin n'a d'yeux que pour l'exquise lady Overfield, dont la beauté sereine le trouble bien plus que l'exubérance de ces oies blanches. Pour lui, Elizabeth incarne l'idéal féminin. Hélas, neuf années les séparent. Un obstacle insurmontable dans la haute société londonienne de l'époque. À moins que l'amour et la passion ne soient plus forts que la raison...
Autant vous l'annoncer dès le départ, ce cinquième tome est un coup de cœur. J'ai aimé les idées véhiculées, mais aussi la bienveillance et la bonne humeur qui se dégage au fil des pages.
Le roman commence sur la grande fête de Noël organisée par Alexander et Wren. Cela fait suite au tome 4 avec Viola et Marcel, que nous retrouvons ici aussi. Vu que nous sommes dans la période, je trouve que ça tombe à point nommé.
La force de Mary Balogh, c'est cet " esprit familial " omniprésent qui règne dans ses romans. La famille est toujours placée au centre des intrigues et je trouve cela agréable. De plus, elle n'hésite pas à sortir des sentiers battus en nous proposant des romances avec des héros qui ont déjà eu une vie... et qui donc, sont plus âgés. En exemple, Viola et Marcel qui ont dépassé la quarantaine.
Pour cette suite, Elizabeth a déjà trente-cinq ans et est bien envieuse de voir tous ceux qu'elle aime casés, unis et avec des enfants. Alors oui, ça fait très " pays des bisounours ", mais comme Elizabeth, voir des gens heureux et unis par des liens forts, ça me fait du bien. Et puis, chacun a bien souffert avant alors c'est naturel qu'ils puissent profiter un peu.
Donc, Elizabeth, qui se trouve vieille, mais pas trop ( faut pas exagérer), est décidée à se remarier. Hélas ! Son vécu fait qu'elle est plus qu'hésitante à se recaser. Son premier mariage était un mariage d'amour, mais son époux s'est vite noyé dans l'alcool et est devenu violent avec elle. De fait, elle estime devoir se trouver un mari plus pondéré, voire ennuyeux pour être tranquille.
C'est durant les fêtes de Noël qu'elle va se rapprocher de Colin, le frère de Wren qui a neuf ans de moins qu'elle. Bien vite, ils flirteront ensemble et j'ai trouvé que cette approche sonnait assez juste. Les deux se rendent bien compte du décalage qu'il y a entre eux et de ce que les gens penseraient alors, ils y vont à tâtons sans trop y croire, comme une sorte de parenthèse inespérée.
En plus d'assister à leur rapprochement, j'ai pris un plaisir immense à revoir une partie du reste de la famille, dont le duc de Netherby qui reste l'un de mes chouchous.
J'ai été happée par l'histoire et le combat que vont mener Elizabeth et Colin pour, dans un premier temps, dépasser leurs aprioris pour se lancer dans une histoire plus concrète et enfin affronter les ires de la bonne société britannique. C'est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur la famille de Colin avec cette mère qui refuse de vieillir et qui se croit la huitième merveille du monde. Allez savoir pourquoi, mais à chaque fois qu'elle apparaissait dans le récit, je m'imaginais Arielle Dombasle à la place débarquant dans son attelage de licorne. Bref.
Dans l'ensemble, je me suis régalée avec ce tome. J'ai aimé l'ambiance de Noël au début, les héros et la manière dont ils vont s'émanciper des convenances pour s'aimer librement. La plume de Mary Balogh est toujours magique à mes yeux.