Titre original : The Wretched
Note:
Origine : États-Unis
Réalisateurs : Brett Pierce, Drew T. Pierce
Distribution : John-Paul Howard, Piper Curda, Jamison Jones, Azie Tesfai, Kevin Bigley…
Genre : Horreur/Épouvante
Durée : 1h35
Date de sortie : 27 novembre 2020 (VOD)
Le Pitch :
Alors que ses parents viennent de se séparer, Ben est envoyé chez son père. Un peu désœuvré, le garçon ne tarde pas à soupçonner sa voisine d’être une sorcière…
La Critique de The Wretched :
La pandémie de Covid-19 a paralysé toute l’industrie cinématographique, poussant Hollywood au confinement et entraînant ainsi la fermeture des salles de cinéma. Une situation inédite qui, paradoxalement, a incité les spectateurs à se ruer vers les drive-in, bien en sécurité dans l’habitacle de leur voiture, comme dans les années 50. Situation ayant été favorable à l’une des rares nouveautés qui est parvenu à se faufiler jusque sur les grands écrans, à savoir The Wretched…
Ma sorcière mal-aimée
Propulsés sur le devant de la scène, auparavant connus pour avoir emballé le film de zombies Deadheads, les frères Brett et Drew Pierce font ici montre d’une évidente bonne volonté quand il s’agit de faire monter la pression, soutenus par une histoire assez classique mais maîtrisée. The Wretched n’économisant pas ses effets quand il s’agit de provoquer l’effroi. Leur démarche ne se montrant jamais aussi convaincante que lorsqu’ils se livrent à une destruction méthodique et implacable de la famille américaine parfaite, extrapolant à partir du divorce des parents du personnage principal pour au final organiser la lente contamination d’un mal insaisissable à visage humain.
Rares sont les films de sorcières et encore plus rares sont ceux qui s’avèrent réussis. La plus grande force de celui-ci étant probablement de tenter la réunion de codes certes éculés mais efficaces et d’une volonté d’aller un peu plus loin mais sans pour autant parvenir à se montrer aussi extrême qu’une œuvre comme The Witch, de Robert Eggers par exemple. The Wretched rentrant peu à peu dans le rang mais gardant toujours un pied dans l’horreur pure grâce à sa figure diabolique plutôt convaincante, dont les méthodes, insidieuses et brutales suffisent pour maintenir un certain malaise jusqu’à la fin.
Nos pires voisins 3
De toute façon plus intéressant que la majorité des films d’horreur qui débarquent tous les ans dans les cinémas, comme La Nonne ou encore l’horrible remake de Black Christmas, notamment grâce à son postulat, The Wretched peine malgré tout à totalement convaincre. Souffrant d’une rythmique en dents de scie, adoptant, comme suggéré plus haut, une routine à mi-chemin qui lui interdit de trop se montrer hardcore et de toute façon inscrit dans une logique contemporaine avec tout ce que cela sous-entend, ce trip reste sympathique. Une production animée des meilleures intentions, honnête et plutôt efficace donc, qui s’oublie peut-être un peu vite mais qui, sur le moment, fait le job.
En Bref…
Plutôt original dans sa première moitié, reposant sur un postulat intéressant, The Wretched finit par rentrer dans le rang échouant à tenir une partie de ses promesses initiales. Reste que le spectacle est là, sanglant, parfois plutôt extrême, y compris dans ses intentions. Un film d’horreur un peu coincé entre son désir d’y aller franchement et celui de toute de même fédérer le plus grand nombre, qui reste divertissant, à défaut d’être mémorable donc.
@ Gilles Rolland
Crédits photos : Koba Films Brett Pierce critique Drew T. Pierce épouvante horreur The Wretched