Peut-être vous rappelez vous de Super size me, ce documentaire où un jeune homme en pleine santé était filmé pendant un mois, se nourrissant uniquement de McDonalds. Et comme on pouvait s’y attendre sans tester ce régime de choc, il y a laissé sa santé. Son poids et son cholestérol ont grimpé en flèche, son teint est devenu livide et sa libido nulle. Le tout saupoudré d’une once de critique -facile- de la société de consommation américaine. Bref, un documentaire non indispensable qui cherchait à démontrer un point évident: manger n’importe comment nuit gravement à la santé.
Ce qui est moins évident en revanche, c’est l’impact de ce régime sur l’environnement. Une étude de la Cornwell University de New-York a montré qu’il était possible de diminuer de moitié l’énergie consommée dans la production et le transport de nourriture aux Etats-Unis. Et ce n’est pas rien. 19 % du total de l’énergie consommée!
Globalement, les auteurs de l’étude suggèrent de manger moins et mieux. Un Américain ingurgite en moyenne 3 747 calories par jour. Soit 1000 ou 1500 de plus que ce qui est recommandé. Il faudrait manger moins de viande -ce qui, au passage, permettrait d’économiser des quantités astronomiques d’eau . Et quitte à manger de la viande, autant qu’elle soit bio, moins gourmande en énergie.
Les produits transformés sont également en ligne de mire car ce sont eux qui voyagent le plus. Un aliment parcourt en moyenne 2 400 kilomètres entre l’endroit où il est produit et l’endroit où il est consommé. A éviterpar exemple, les quartiers de pomme en sachet que l’on trouve dans les frigos américains… Enfin, et tout cela est évidemment primordial partout sur dans le monde, les auteurs de cette étude incitent les industriels à réduire drastiquement les quantités d’emballage utilisées.
En conclusion de cette étude, les auteurs mettent l’accent sur la responsabilité des consommateurs dans cette histoire. Eux seuls peuvent faire pression sur les producteurs pour que notre nourriture soit respectueuse de la planète et de notre propre corps. En somme, il faut revenir aux habitudes de nos -pas si lointains- ancêtres et renoncer à manger des fraises en hiver et de la bidoche à tous les repas.
Phoyo Bennylin0724