des autres et du mien
J’élague les sanglots
et dégorge les peines
Je fais des confitures
de bourdons cafardeux
avec de vrais morceaux
de tristesse dedans
Je flaire le malheur
à plusieurs kilomètres
comme un requin le sang
qui pleure d’un blessé
J’ai besoin de ce fix
pour planer à travers
les plis de la journée
et les plaintes du soir
Je sens monter les larmes
comme une jouissance.
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