Vous me devez, depuis deux ans,
Trente baisers des plus charmants,
Je vous les ai gagnés à l’ombre :
J’en veux calculer l’intérêt
Et vous en augment’rez le nombre
Que vous me paîrez, s’il vous plaît.
Trente baisers, charmante Iris,
N’étant payés qu’au dernier dix,
Valent bien cinq baisers de rente :
Trente baisers de capital,
Dix d’intérêt joints à ces trente,
Font quarante pour le total.
Acquittez-vous, car il est temps ;
Payez-moi mes baisers comptant,
Et le principal et la rente :
Car sans huissiers, ni sans recors,
Si vous en êtes refusante
Je vous y contraindrai par corps.
Gabriel Charles de Lattaigant
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
Madrigal Ton Souvenir est comme un livre L'hirondelle SoulagementPoètes D'hier
« Article précédent