Signalé par reporterre, le développement de la coopérative RailCoop s'appuie sur l'opportunité de l'ouverture récente du transport ferroviaire de voyageurs à la concurrence : depuis le 3 décembre 2020 en effet les régions et l'état on le droit d'ouvrir leurs appels d'offres à des compagnies privées pour le transport de voyageurs sur les lignes du réseau. Comme le signale Le Monde, cela signifie qu'il faudra un peu de temps avant de voir d'autres trains que ceux de la SNCF, mais cela offre des possibilités inédites, comme cette initiative privée qui va faire parler d'elle.
En effet, tout le monde peut participer à la renaissance du transport de petites lignes : la SCOP RailCoop, qui ouvre son capital au grand public mais aussi aux collectivités, ne vise pas la rentabilité, mais le service public. Ce sont à ce jour près de 3000 sociétaires qui font le poids de cette entreprise qui devrait lancer ses premiers trains à l'horizon mi 2022, sur une ligne transversale Lyon Bordeaux :
«Notre association s'intéresse aux lignes non exploitées, mais économiquement viables », précise Nicolas Debaisieux, directeur de Railcoop dans un article de La Montagne citant la commune de Gannat, l'une des premières collectivités à investir dans le projet. « Le réseau ferroviaire existe, mais 30 % des gares ne sont pas desservies. Pourtant, 90 % des Français habitent à moins de 10 km d'une gare et 61 % se disent prêts à privilégier le train. »
La réunion en présence de Véronique Pouzadoux, présidente de la communauté de communes, et de son premier vice-président Emmanuel Ferrand, se proposait de présenter l'association aux élus locaux. Elle devait être suivie d'une réunion publique qui a été annulée, vu le contexte sanitaire.
« Railcoop est la première coopérative ferroviaire d'intérêt collectif » expliquait le président Dominique Guerrée. « Nous voulons renforcer l'usage du ferroviaire par des services complémentaires qui ne sont pas assurés par le service public ».