Le détricotage terminé des 35H et la fin des RTT pour les cadres a soulevé une véritable bronca de la part des intéressés. Ce véritable vent de révolution a eu le mérite de mettre à jour les véritables conditions de travail des cadres, comme par exemple les dépassement d'horaires (Tout de suite, cadre fait beaucoup moins rêver). Je passe à côté de l'aspect juridique de la problématique (RH/Rémunération etc), du constat du déficit de dialogue entre les cadres dirigeants et les autres déjà évoqué dans un article des échos du 26.02.08 ( Vent de contestation chez les cadres article publié dans les échos) Ce qui m'interpelle le plus c'est la persistance du gouffre entre les outils collaboratifs émergents qui envahissent surtout la sphère privée mais qui s'intègrent parfois au monde de l'entreprise (blogs, wiki, visioconférence), la mobilité (téléphonie 3G, blackberry), les réseaux sociaux (Facebook, Viadeo)... Comment peut-on être aujourd'hui aussi crispé sur des questions de présences même (surtout) improductives alors qu'il est possible par ces outils de gagner en productivité et de travailler à distance. Je ne veux pas dire que l'on doit encore tirer vers le bas les délais et les coûts de productions. Mais pourquoi ne pas les utiliser pour travailler simplement mieux et intelligemment. Surtout que ces technologies présentent l'avantage (pour l'entreprise) ou l'inconvenient (le salarié, la DSI) de laisser des traçes (Lieu, date, l'heure). Florence Delattre, de la rédaction de Newzy ( le 09-07-2008) soulève un autre aspect du problème et peut être d'ailleur le véritable fond en rapportant les propos de Patrick Légeron, la France se démarque d’autres pays : « Nous avons, dit-il, une vision très stigmatisante du travail. Le bien-être y est presque suspect. Chez nous, il vaut mieux avoir l’air préoccupé. Si on est bien dans son travail, ça fait “glandeur”, contrairement aux États-Unis par exemple". On ne peut pas mieux dire. Malheureusement si nous tenons compte de deux aspects importants qui nous concerne nt tous aujourd'hui : le prix du pétrole et le temps et de transports (plus de 3H par jour en ile-de-France) qui rallongent sérieusement le temps de stress. Pourquoi n'est -il pas possible de concentrer sur quatre jours la semaine de travail (35H ou 39H) et utiliser le cinquième jour pour travailler chez soi (pour les plus motivés) tout en profitant de sa vie de famille. Cette idée qui semble utopique éxiste déjà aujourd'hui aux Etats-Unis en tant que parade à la hausse du pétrole (Article de Bob Lever). Pourquoi ne pas au moins l'expérimenter ? C'est ce que confirme John Challenger, directeur du cabinet de conseil Challenger Gray & Christmas. "Le bon côté de la hausse du coût de l'énergie, c'est que cela rend plus flexibles les entreprises et les employés qui s'adaptent aux circonstances. "Avec nos BlackBerry toute notre technologie, nous sommes toujours en train de travailler," dit-il, ajoutant: avec quatre jours de travail, "non seulement les gens évitent les heures de pointe mais ils ont de plus longs week-ends. C'est ce qu'ils veulent aujourd'hui". Déjà, 44% des Américains assurent avoir modifié leurs habitudes de transport et de travail face à la hausse des prix du carburant, relevait une enquête du cabinet Robert Half International, publiée en mai. 26% indiquaient ainsi avoir réduit la durée de leur semaine de travail. Ne sommes nous pas arrivés au bout d'une logique stérile. Pourquoi ne pas mettre en place des outils et méthodes qui facilite la vie des salariés quand cela est possible ?. A côté du travailler plus pour gagner plus, ne devrait on pas dépenser aussi moins en commençant par les transports inutiles pour gagner du temps, de l'argent et conserver un semblant de vie privée ? Cadres, êtes-vous prêts à renoncer à vos RTT ? LEMONDE.FR | 09.07.08 © Cadres et entreprises : un mariage au bord de l’implosion Newzy.fr - 23-07-2008 © Newzy.fr @import url(http://medias.lemonde.fr/mmpub/css/blog.css)