Le cheval de Troie. La révolution de velours de 2018 a été le cheval de Troie qui a permis aux agents de Soros d’arriver au pouvoir et d’occuper des postes clés. Ils ont influencé toutes les politiques publiques depuis deux ans et ont préparé la défaite de l’Arménie.
Dans l’agenda, deux objectifs majeurs: détruire les relations avec la Russie et dévaloriser l’Artsakh avec tout ce qu’il représente. Il faut ajouter un vaste programme de division sociétale en noir et blanc.
Les noirs sont ceux qui ne sont pas d’accord avec Nikol Pachinian et les blancs sont ceux qui applaudissent quoi qu’il dise et doivent glorifier du matin au soir la révolution oh combien primordiale.
La dévalorisation. A peine arrivé au pouvoir, un député de Mon Pas, Sassoun Mikaelian, déclare "la révolution est plus importante que la victoire de la guerre de l’Artsakh". Une campagne de dévalorisation de l’Artsakh se met en place. Ils ont commencé avec celui qui incarne l’Artsakh et l’alliance arméno-russe, Robert Kotcharian. L’histoire retiendra l’image des trois Présidents de l’Artsakh au tribunal, Kotcharian, en détention, et Bako Sahakian avec Arkadi Ghoukassian se portant garants pour celui qui était à la genèse de la République du Haut Karabagh. Leur garantie ne suffira pas pour libérer Kotcharian.
"Les généraux et les héros de la guerre de l’Artsakh se retrouvent sur le banc des accusés à leur tour. A ce jour, il n’y a aucune sentence prononcée par les juges pour aucune corruption, aucun dossier.
"Il y a plusieurs mois, une habitante de Chouchi se rend à l’hôpital Erebouni à Erevan pour un test de COVID. Le résultat est positif et elle doit s’isoler chez elle. L’hôpital lui remet un certificat où on peut lire: Ville - Chouchi, Pays - Azerbaidjan.
"Enfin, Nikol n’a jamais participé à la fête de l’indépendance de l’Artsakh. En été 2018, le général Khatchatourov, secrétaire général OTSC, était mis en garde à vue sans que les pays membres, y compris la Russie, en soient informés. Quel mépris envers l’unique organisation de sécurité à laquelle adhère l’Arménie.
Lorsque Poutine s’est rendu en Arménie début octobre 2019, ni le Premier ministre, ni le président de la République ne sont allés l’accueillir à son arrivée, ni même au 26 rue Baghramian, siège de la présidence où se déroulait le sommet du Haut conseil économique eurasien. Le gouvernement du peuple connu dans le monde entier pour son hospitalité, n’a pas organisé d’accueil pour le président russe. Ce fut un message politique de la part de ce gouvernement probablement commandité par les agents de Soros.
Nous avons la plus grande diaspora en Russie qui est le premier client de l’Arménie, le premier investisseur, son garant pour sa sécurité avec sa base militaire, et Nikol Pachinian a formé un gouvernement avec plusieurs personnalités connues pour avoir insulté la Russie, son président, ou ayant brulé son drapeau.
Les charges contre Spayka, principale entreprise exportatrice de fruits et légumes d'Arménie, le refus du prêt russe pour la centrale nucléaire, conclu avec l’ancien gouvernement font partie de la politique antirusse du gouvernement.
Les relations avec la Russie n’ont pas cessé de se dégrader ; la dernière décision fut celle du Parlement de supprimer l’accès gratuit aux chaînes de la télévision russe.
Nikol Pachinian a exprimé des messages tellement contradictoires sur la question de l’Artsakh que plus personne ne comprenait rien à son approche. Jamais il n’avait exprimé sa vision de l’Artsakh depuis son arrivée au pouvoir.
Au début, il disait qu’il n’avait aucun mandat de la part de l’Artsakh et qu’il demandait que celle-ci soit à la table des négociations. Peu de temps après, il négocie (d’après lui) une solution acceptable pour l’Arménie, l’Artsakh et l’Azerbaïdjan. Ensuite, il proclame "Kharabagh Hayastan e yev verdj" sans le reconnaître. Enfin, il dit négocier ce qu’il faut. Les Russes avaient mis en garde sur les conséquences d’une telle déclaration – cela voulait dire qu’il n’y avait rien à négocier.
Avant la guerre – aucune information n’a été communiquée à la population sur la guerre imminente, aucune préparation n’a été mise en place, ni au Karabagh ni en Arménie.
Pendant la guerre - Pourquoi les forces armées (Zinvats Oujer) n’ont-elles pas participé à la défense? Pourquoi la mobilisation s’est-elle arrêtée au bout de quelques jours? Pourquoi l’Arménie n’a-t-elle pas demandé de l’aide à l’OTSC? Elle a formulé une demande sur le principe, mais jamais sur le fond. Pourquoi l’Arménie n’a-t-elle pas reconnu l’indépendance de l’Artsakh alors que c’est ce qui était suggéré par Poutine?
Pourquoi refuser la suggestion d’Onik Gasparyan, chef des opérations militaires, au 4e jour de la guerre pour l’arrêter au plus vite? Pourquoi a-t-il refusé la proposition de Moscou, le 20 octobre, de céder les cinq régions et de discuter du statut du Karabagh plus tard?
Pourquoi la défense aérienne n’a-t-elle pas fonctionné face aux drones kamikazes? C’est une défaillance très grave qui a coûté la vie à des milliers d’Arméniens.
Quelle est l’implication réelle des agents de Soros à la tête de la Sécurité nationale et du Conseil de sécurité? Jamais nous n’avons entendu le moindre mot de leur part sur la guerre. Avec qui collaborent-t-ils?
L’explication que c’est le résultat des négociations des anciens régimes est aussi insensée que stupide. Nikol Pachinian, à son arrivée au pouvoir, a déclaré qu’il recommençait les négociations à zéro et a établi une liaison directe avec Aliev. A partir de sa proclamation "L’Artsakh fait partie de l’Arménie et point final", les négociations étaient dans l’impasse.
Avant tout, c’est un échec total de sa diplomatie puisque les pourparlers se sont terminés par une guerre. C’est l’échec de Mon Pas, la défaite de Nikol Pachinian et de toutes les idées qu’il a voulu introduire en Arménie.
Où sont toutes ces ONG de Soros qui se sont infiltrées en Arménie au nom des droits de l’homme, des droits des femmes et des enfants? Il n’y pas eu une seule condamnation des atrocités de la guerre de la part de ces ONG, alors que Mon Pas était tout à fait invisible pour défendre l’Artsakh. Capitulation. Sans consulter le président Sarkissian, sans consulter la Cour constitutionnelle, sans avoir l’accord de l’Assemblée nationale, Nikol Pachinian a signé un accord de cessez-le-feu qui implique sa signature dans un traité de cession territoriale de l’Artsakh à l’Azerbaïdjan. Ce qu’il a signé, est illégal, un abus de pouvoir.
Lui qui disait qu’il demanderait l’avis du peuple avant de signer un accord, lui qui disait qu’il chercherait une solution acceptable pour l’Arménie, l’Artsakh et l’Azerbaïdjan, comment a-t-il signé en cachette la page la plus sombre de notre histoire après 1915? Pourquoi en 30 mois de pouvoir n’a-t-il jamais présenté au peuple les piliers de la négociation?
Pendant 44 jours, avec le hastag Haghtelu enq, le gouvernement a menti à tous les Arméniens tout en cachant ce qui se passait au front. A aucun moment il n’a parlé des pertes humaines et territoriales, à aucun moment il n’a été transparent avec l’Arménie, l’Artsakh et la Diaspora.
Au lendemain de cette défaite, il la justifie par la mauvaise performance de l’armée. Il a toujours besoin de chercher des coupables. Cette fois-ci, c’est l’armée, les soldats, les volontaires, la troupe de Tsaroukian.
C’est une insulte à l’adresse des 4.750 victimes. Ce sont des héros, des martyrs qui sont tombés pour que l’arménité reste sur la terre de nos ancêtres.
Le comble de toute cette humiliation, il veut consoler le peuple en colère Chouchi était une ville triste et grise. A-t-on vraiment besoin de Chouchi?
Avec quelle légitimité reste-t-il au pouvoir? Tous ceux qui disent non au retour des anciens; ils n’ont rien compris à ce qui se passait en Arménie. L’idéologie de Levon Ter Petrossyan d’après laquelle l’Artsakh est un obstacle, a été renouvelée sous forme de Mon Pas. C’est la raison pour laquelle le gouvernement actuel n’a jamais critiqué les erreurs de Levon Ter Petrossyan. Alors, de quel nouveauté parle-t-on?
Il n’y a pas d’ancien ou de nouveau, il y des gens capables ou incapables de gérer le pays en crise, il y a des idées utiles ou néfastes à l’Arménie. Il y a ceux qui ont gagné la guerre et ceux qui l’ont perdue.
C’est une humiliation de la cause arménienne, il est difficile d’imaginer un seul Arménien sur la terre qui puisse défendre le chef d’orchestre. L’Arménie doit se reconstruire et rester présente en Artsakh malgré la configuration très compliquée.
Mon pays peut le faire sans le PM de la défaite et de tout ce que représente son parti, car la responsabilité d’un pays est une vocation très rare et très difficile, elle ne peut pas être de velours, comme elle ne peut pas se réaliser à travers Facebook.
Y-a-t-il une erreur que Nikol n’ait pas commise dans cette guerre? Y-a-t-il un point dans cet accord humiliant où il ait dit non? Lui, qui avait promis de rendre au peuple kopek après kopek ce qui a été volé, a offert 180 communes, village après village, à l’Azerbaïdjan.
Je crois à l’Arménie capable de renaître de cette lourde défaite, je crois profondément à la force de ceux qui ont le courage et la détermination de proposer une autre Arménie qui sera à côté de l’Artsakh et qui saura nous rassembler. C’est le mot qui revient régulièrement dans la bouche des politiques et de ceux que l’on lit ou écoute, fatigués, dans les médias. Un mot qui exige de nous un effort que peu aujourd’hui ont envie de faire. Un effort pour croire ce que l’on nous dit....