« Vivre une vie sans risque serait une perspective sans joie, aussi idyllique que cette idée puisse paraître à première vue. En fin de compte, le sentiment de manquer des occasions commencerait à grignoter votre bien être.
Vous vous en voudriez de n’avoir pas trouvé comment utiliser vos talents.
Personne ne vous considèrerait comme un compagnon digne d’intérêt pour une aventure. Vos actions auprès de votre entourage perdraient de leur valeur. Vous vous étioleriez moralement et spirituellement.
Dans le monde des affaires, on considère souvent le risque comme un prix qui augmente proportionnellement à la récompense. Risquer trop, c’est parier sur un gain sans commune mesure avec ce que vous seriez profondément réticent à perdre ; risquer trop peu équivaut à un trop petit changement.
Une attitude saine face au risque est basée sur la conscience (savoir ce qui est en jeu, évaluer le bénéfices et les moyens de les réaliser) et sur le courage (résilience face à l’échec et, idéalement, sentiment de joie de relever le défi).
Quatre réponses
Lorsqu’un risque est identifié, vous êtes confronté à quatre options : l’accepter, le réduire, le transférer ou l’éviter. Il est préférable d’accepter le risque après l’avoir réduit autant que possible sans en diminuer le bénéfice. Transférer le risque signifie impliquer d’autres personnes dans votre entreprise, par exemple, la recherche d’un soutien financier. L’éviter signifie accepter la situation actuelle au lieu de se lancer dans une nouvelle aventure risquée, ou rechercher une méthode plus sûre pour changer ce qui n’est pas satisfaisant.
Apprendre à éliminer les connotations négatives du mot « échec » est une compétence clé pour quiconque voulant évoluer dans le monde des affaires. La programmation neurolinguistique (PNL) nous enseigne qu’il n’existe pas d’échecs, mais uniquement des réactions. Il est sain de pouvoir parler d’un projet qui échoue sans une pointe d’embarras, mais néfaste de parler d’une personne qui échoue.
Réflexion globale
Dans toute situation de risque, il est bon de mettre en place des plans d’urgence et d’atténuation des risques. Toutes les éventualités doivent être envisagées. Certains dirigeants peuvent parler « d’impensable », mais c’est un terme dangereux, pour deux raisons importantes :
- Les pires résultats possibles sont précisément ceux auxquels il convient de faire face stoïquement pour ne pas les écarter comme des catastrophes inenvisageables.
- Le fait de qualifier un résultat « d’impensable » incite inévitablement les gens à penser qu’il s’agit d’un désastre si l’on obtient un tel résultat, alors que des dispositifs d’intervention satisfaisants peuvent idéalement transformer le pire des scénarios en une réalité acceptable pour tous. »
Et vous, la crise Covid a-t-elle fait évoluer votre rapport au risque dans la prise de décision ? Certains se sentent paradoxalement plus sûrs d’eux dans un environnement qu’ils ont finalement renoncé à maîtriser, d’autres au contraire, restent contraints par l’incertitude et retardent autant que possible la prise de décisions.