En dormition elle est partie,
après avoir ôté son maquillage.
Elle dort, mais son cœur veille
à d'autres contrées, empourprées
ou non.
Ses bras lourds de paix
sont posés sur les draps.
Epais, ils sont les voiles qui emportent loin d'ici.
Blêmie par le clair de nuit, les anges l'acclament.
L'âme nue, une braise demeure cependant,
dedans ses humeurs, dedans le fond du tréfond.
Mais elle n'a plus la force de souffler,
ni d'aller chercher du bois ;
alors son cœur se regarde s'éteindre.
Finies les étreintes galopantes, les herbes tendres
et les cieux partagés.
Les étoiles scintillent et la lune veille.
mais son cœur a choisi la paix.
Cependant l'océan l'appelle de ses vagues.
Il est dans la nature de ces eaux d'aimer leurs rivages.
Qu'y peuvent-ils bien,
ces prisonniers d'eux-mêmes ?
Etoile magnifique, son reflet dort sur mes larmes.