Dans le souci de permettre à tous les enfants de disposer d’un acte de naissance, le Bureau national de l’état civil a déployé ses services au Centre d’animation sociale et sanitaire de Nkoldongo à Yaoundé.
La cérémonie d’ouverture officielle des services d’enregistrement de naissances déployés au Centre d’animation sociale et sanitaire de Nkoldongo s’est tenue le 03 décembre dernier. La matérialisation de ce service se justifie par le fait que pour adresser la problématique du sous-enregistrement de naissance, le gouvernement a bénéficié du Projet d’enregistrement universel de naissances en Afrique ; projet mis en œuvre dans trois autres pays africains, notamment l’Uganda, le Burkina Faso et la Zambie de novembre 2016 à novembre 2019. Il s’agissait de tester des solutions innovantes qui permettraient de relever le taux d’enregistrement des naissances de 20% dans le périmètre du projet à savoir les districts de santé de Mokolo dans la région de l’Extrême-nord, et de Bétaré Oya dans la région de l’Est.
Figurait parmi les solutions innovantes, l’interopérabilité entre les services de l’état civil et ceux de la santé publique afin de renforcer les liens entre les dits services et de capitaliser les différents points de contact avec les populations en vue d’augmenter simultanément l’enregistrement des naissances et la couverture sanitaire en plus des diligences qui sont assignées aux responsables des formations sanitaires en matière de déclaration des naissances. « C’est donc pour lier la parole à l’acte, que le Bunec avec l’appui technique et financier du ministère de la Santé publique, des mairies et de l’Unicef, a envisagé d’accompagner l’installation des services d’état civil au Cass de Nkoldongo », a indiqué Abdoulaye Adjiali Boukar, Directeur général adjoint du Bunec. Et d’ajouter « au total, 24 bureaux d’état civil ont été installés dans les formations sanitaires des régions de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Centre et 44 autres sont en cours de mise en œuvre ». La présence des services d’enregistrement des naissances au Centre d’animation sociale et sanitaire situé dans le district de santé de Nkoldongo, n’est pas anodine. Selon le dernier classement du ministère de la Santé publique, c’est le tout premier centre de maternité de la ville de Yaoundé avec 4500 accouchements annuels soit 5% de toutes les naissances de la région du Centre devant l’hôpital central et l’hôpital de district de Byemassi.
Droit inaliénable
Les femmes qui donneront donc dorénavant naissance dans ce centre catholique privé qui dessert 58 000 habitants environ, n’auront plus de tracasseries pour l’établissement de l’acte de naissance de leurs enfants. Car trois jours seulement suffiront pour que cela soit possible. Une initiative saluée par le représentant résidant d’Unicef-Cameroun. « C’est une avancée considérable concernant la matérialisation de la mise en œuvre du mémorandum d’enfants relatif à l’amélioration des performances des systèmes de santé et de l’état civil signé le 18 février 2020. Notre vœu le plus cher est que ce modèle d’approche intégrée comprenant la qualité des soins et l’établissement d’acte de naissance pour tout nouveau-né qui est en contact avec une maternité soit porté à l’échelle », a souligné Jacques Boyer. Et de poursuivre, « il est question de s’assurer comme le veut le nom de baptême de cette initiative, d’un bon départ pour chaque enfant » car « le droit pour un nouveau-né de survivre après sa naissance est une priorité ; le droit pour un nouveau-né de recevoir des soins de qualité dans les formations sanitaires est capitale ; le droit pour ce bébé de disposer d’un acte de naissance est inaliénable ».