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Assumer d’aimer vivre seule (avec ou sans confinement)

Par Missbavarde @Missbavarde

Assumer d'apprécier vivre seule n'est pas facile je le sais ô combien. Apprendre à vivre seule vient souvent du fait que bah on n'a pas toujours le choix, et avec l'habitude on se rend compte que ce n'est pas si difficile que ça. Mais je conçois que pour beaucoup c'est difficile, mais ça s'apprend au quotidien je vous le garantis. Et j'espère que cette année 2020 aura permis à certaines d'entre vous de comprendre que vivre seule n'est pas la fin du monde et que de ne pas avoir d'homme dans sa vie, crush, date, plan Q, petit ami, fiancé voire mari (appelez le comme vous voulez) n'est pas grave. Car oui, vous n'avez pas à répondre aux injonctions de la société qui vous dit que vous devez sortir chaque week-end (ou être sur des applis de rencontre), accepter ce verre offert ou répondre à ce mec qui souhaite vous faire la conversation alors que vous n'avez envie d'être qu'avec votre copine.

Aujourd'hui j'ai vu une story d'une influenceuse qui disait qu'elle n'aimait pas les week ends car elle était toute seule dans son appartement, s'ennuyait, tournait en rond et qu'elle n'aimait pas ce que ça engendrait chez elle : se poser des questions et réfléchir.

Assumer d’aimer vivre seule (avec ou sans confinement)

Ma psy me disait que ce qu'on n'aimait pas dans les questions n'était pas la question en elle même mais les réponses, car très souvent elles ne nous plaisent pas et ne correspondent pas à ce qu'on veut montrer à la face du monde pour être peinarde. Et il faut admettre que les questions du type : et alors toujours pas de mec ? Qu'est ce qui t'arrive ? Va falloir se remettre à l'étrier sinon tu finiras vieille fille vous les fuyez comme la peste. Alors peut être que vous sortez les week end parce que, quand même, c'est ce qu'il faut faire non quand on est jeune et célibataire ? Franchement vous n'allez pas devenir cette fille qui a envie de rester chez elle le week end sous son plaid, devant ses séries Netflix en jogging et absolument pas pimpée. Et pourquoi ne pas être cette nana ? Y a un code qui vous dit que c'est mal ? Pas à ma connaissance.

Le confinement a eu cet effet de vous obliger à rester chez vous, avec votre seule compagnie (pour celles qui sont restées comme moi dans leur appartement). Et vous savez quoi, ce confinement ne m'a pas dérangée. J'aime être seule, car je n'aime pas la foule, je n'aime pas faire semblant d'être sociable quand j'ai passé une journée de merde, et je ne supporte pas les parisiens (désolée mais vraiment). Certains diront que ça fait un peu asocial ce que j'assume entièrement car j'ai compris que je n'ai pas besoin d'être très entourée pour être bien dans mes pompes. Et quand on assume cette envie d'être seule, que cela ne nous dérange absolument pas, ceux qui sont mal à l'aise sont souvent vos interlocuteurs. Pourquoi ? Parce que ça bouleverse leur vision des choses et remet en questions les fondements de ce qu'ils croient être vrais et bons pour eux. Certains aiment être entourés et détestent la solitude. Et je le comprends et respecte tout à fait.

Certaines personnes détestent être célibataires et à notre époque ultra connecté, si vous n'avez personne dans votre vie, les gens ne comprennent pas comment c'est possible. Moi même pendant très longtemps j'ai usé Adopte Un Mec et enchaîné les rencontres et je ne me rappelle de quasi aucune. Je ne supportais pas d'être seule car merde, j'avais moins de 30 ans, et je ne devais pas être célibataire, j'avais surement un souci. Et oui j'en avais un : je n'étais pas bien dans mes pompes et enchainer les histoires plus ou moins foireuses ou tomber amoureuse d'un mec maqué étaient au final une façon de chercher à travers leurs yeux qui j'étais. S'ils m'appréciaient, me trouvaient jolie, fun etc alors je procédais à du mimétisme. Mais un jour j'ai compris que ça n'allait pas et que la seule personne auprès de qui je devais trouver grâce c'était moi. Et moi seule en premier. Pourquoi ? Parce que chaque matin, celle que vous voyez dans la glace c'est vous. Et si vous n'avez pas confiance en vous, que vous ne vous aimez pas (et parfois on a le droit de ne pas s'aimer, de se trouver moche, grosse, mal sapée, mal coiffée bref pas dans un bon mood et c'est OK). Mais même durant ces journées là, soyez fière de qui vous êtes et rendez vous compte de ce que vous assumez au quotidien.

Assumer d’aimer vivre seule (avec ou sans confinement)

Alors je sais que c'est très actuel désormais de prôner le self love mais en vrai les gars, je vous en parle depuis que j'ai ce blog, ceux qui sont encore là depuis plus de 8 ans ont vu le chemin que j'ai parcouru et où j'en suis aujourd'hui. Et ça fait, quoi, 5 ans ? que je vous dis que oui vivre seule, l'accepter enfin, l'assumer m'a transformée et rendue plus ouverte aux autres. Alors je mentirais si je disais que c'est toujours facile. Je suis à mon compte et j'ai eu des dossiers très très compliqués cet été qui m'ont mis au bout du rouleau avec en prime un mal de dos de l'espace quotidien. Et dans ces cas là, vivre avec soi même, accepter cette charge mentale dont personne ne parle jamais et l'assumer et bah oui, c'est épuisant. Quand vous bossez toute la journée, que le soir vous êtes crevée mais que vous devez continuer à travailler pour vos autres clients, que le week end venu vous devez faire le point sur vos factures, vos charges, faire les courses, le ménage, allez chercher ce colis à la poste alors que vous avez un mal de dos de l'espace... on a le droit d'en avoir ras la casquette, j'en ai eu ras la casquette et c'est humain. Et dans ces cas là je me disais : putain si j'avais un mec pour m'aider dans ces tâches de merde et avoir une épaule sur laquelle m'épancher ou juste savoir que ce soir j'aurais un visage aimant à mes côtés. Mais c'est pas le cas alors, je me laissais le droit de ressentir ce manque de compagnie, puis je relevais la tête et je reprenais mes factures et tout ce que j'avais à faire car je me fais confiance. Je sais que je vais le faire.

Le confinement aura évité à bon nombre d'entre vous d'accepter des invitations à sortir et entendre vos copines parler de leurs collègues, leur crush, et les questions du type : il m'a pas écrit je fais quoi ? alors que vous ne rêviez que d'une chose : votre lit. Et si là, vous vous posez sérieusement 5 minutes, et que vous discutez en toute franchise avec vous même, avez-vous vraiment détesté chaque jour de ce confinement ? N'y a t-il pas 1 journée que vous avez apprécié car vous n'avez pas eu à prendre le métro ou votre voiture, supporté les jérémiades de cette collègue... N'y a t-il pas 1 soirée ou plusieurs que vous avez kiffé car enfin ce vendredi soir vous avez pu regardé Koh Lanta en direct et non en replay. Et que vous avez kiffé vous mettre en pyjama dès 18h avec un masque sur le visage et regarder votre film doudou sans vous sentir obligée de trouver un mensonge pour ne pas sortir. Quand en janvier vous pourrez de nouveau retrouver vos amis un peu plus régulièrement (avec gestes barrières of course), si un soir vous n'avez pas envie, dites le tout simplement. Ne vous forcez pas. Et vous verrez que c'est ce genre de petite étape qui devient une petite victoire et vous apprend à apprécier de passer du temps en solo.

Mais je crois que surtout, tout réside dans l'acceptation de votre situation. Oui vivre seule parfois ça craint. Est-ce la fin du monde absolument pas ? Chaque jour faites quelques chose qui vous plait à vous, essayer de fuir ou tout du moins de ne pas répondre à ce que la société attend de vous. Acceptez et ne culpabilisez pas de votre situation. Et je vous assure qu'en appréciant qui vous êtes, en assumant votre indépendance, votre désir de liberté, de choix aussi de vivre seule, en assumant que oui ok vous êtes célibataire et alors ? ça ne vous enfermera pas dans un cercle vicieux de solitude. Car plus vous serez en phase avec vous même, avec ce que vous dégagez, vous ne rechercherez plus à travers les yeux de l'autre qui vous êtes. Vous le saurez. Et la personne que vous rencontrerez aura l'intelligence de le remarquer et d'apprécier cette fille indépendante qui n'a aucun problème à dire oui je vis seule, je le vis bien, je suis bien dans mes pompes, et c'est OK.


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