Déjà la 16ème édition de mes petites citations coup de coeur relevées au cours de mes dernières lectures, bloc de post-it de couleur à la main (les précédentes sont à retrouver ici). Reprendre ces citations est toujours une bonne façon de prolonger l’expérience littéraire, mais également de vous faire découvrir le style des auteurs et de vous donner (ou non) envie de lire les romans dont ces extraits sont issus.
Je vous présente quatre ouvrages dans cette nouvelle édition dont deux sont tirés du catalogue « Les Escales », une maison qui propose toujours de beaux ouvrages ; et encore une fois, je n’ai pas été déçue. Après quelques lectures mitigées, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire « Bonne nuit mon ange » d’Aimee Molloy et « Par la fenêtre » de Nicole Giroud. J’espère que vous aurez également envie de les découvrir.
C’est parti pour une courte parenthèse de Belles Lettres…
« C’était un grand homme, mon père. Pas physiquement. Pas du tout. Mais il se sentait à l’étroit dans notre maison, c’était un peu comme si son esprit s’échappait à travers le monde, dans des lieux nouveaux et inconnus ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge » (mon avis sur le livre ici)
« C’est avec Madame que j’ai appris qu’il faut de tout pour faire un monde. Qu’il faut savoir sortir des sentiers battus et qu’il y a une infinité de routes qui conduisent à notre inéluctable trépas. Que nous pouvons nous trouver à la croisée des chemins et nous sentir perdus, mais que tout finit toujours par s’arranger. Et enfin que les virages ne sont pas forcément dangereux ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge »
« Lâche ton rêve et relève-toi ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge »
« Il n’y a rien de plus parfait qu’un amour perdu ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge »
« Je te souhaite assez… Assez de soleil pour illuminer tes jours, assez de pluie pour apprécier le soleil, assez de joie pour nourrir ton âme, assez de peine pour savoir profiter des petits plaisirs et assez de rencontres pour savoir dire adieu ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge »
« N’ai pas peur de la vie, Jenny, dévore-la. Existe. Ris. La vie n’est pas là pour s’occuper de toi, c’est toi qui doit t’en occuper ».
Sofia Lundberg – « Un petit carnet rouge »
« J’en suis au quatorzième jour de mon nouveau régime et tout ce que j’ai perdu, ce sont deux semaines de bonheur ».
Aimee Molloy – « Bonne nuit mon ange » (mon avis sur le livre ici)
« Son cri de détresse fut tel que si Dieu n’avait pas quitté l’Afrique, il l’aurait sûrement pris en pitié ».
Peter Noria « Deadline » (mon avis sur le livre ici)
« Quelles que soient la souffrance ou l’oppression, ouvrir la fenêtre et retrouver l’horizon, observer le ciel et les arbres, se sentir partie de l’ensemble. Cela avait été sa vie et son voyage ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre » (mon avis sur le livre ici)
« Les pensionnaires n’avaient pas besoin de passion ou d’érotisme, enfin pas tout de suite, ils voulaient entrer dans la douceur de l’air et la tristesse diffuse de ce soir d’avril, entrer dans un ailleurs où ils oublieraient qu’ils étaient vieux et que le printemps n’était plus pour eux ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Parfois l’attente des autres est plus forte que votre propre désir, vous leur donnez le récit qu’ils ont envie d’entendre, phrase après phrase vous reconstruisez votre vie, leur tristesse prend le pas sur votre envie de vivre, vos mots leur procurent ce dont ils ont besoin, les rassurent, vous écrasent ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Jamais une forêt européenne ne pourrait rendre une symphonie pareille, les Blancs parlent de cacophonie parce qu’ils ne comprennent pas. C’était de la magie, des cris d’oiseaux plus mélodieux et plus bruyants les uns que les autres, et les animaux qui s’appelaient , qui chantaient la joie d’exister. Si longtemps après j’éprouve encore une poignante nostalgie : tous les matins vers neuf heures, c’était le premier matin du monde et la découverte des herbes du paradis ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Magie de la littérature, de caractères imaginés parfois des siècles plus tôt : le coeur s’émeut, le corps s’éveille, l’imagination s’emballe et les histoires naissent, plus vraies que la vie ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Il n’est jamais trop tard pour se créer une autre vie ; elle n’a pas besoin d’être heureuse, quand on a pas l’habitude c’est difficile d’inventer le bonheur, mais il faut qu’elle fasse rêver, qu’elle dilate l’espace et le temps pour offrir un intervalle de liberté ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Tels sont le pouvoir et la frustration des vrais conteurs : ils font naître chez ceux qui les écoutent des rêves encore plus forts que les leurs, et créent des mondes auxquels ils n’ont pas accès ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Je préfère les remords aux regrets ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
« Tout le monde attend, l’âme vague ou tremblante de désir, l’âme à la pluie ou à la profusion des fleurs. Tout le monde attend ».
Nicole Giroud – « Par la fenêtre »
Alors, le style de ces auteurs vous plaît ? Un de ces ouvrages vous fait envie ?
Crédit photo de couverture : L&T