Comparativement aux 4632,7 de l’exercice 2020, le gouvernement mise en 2021 sur des prévisions de 4 865,2 milliards de FCFA.
Le Cameroun veut tenir sa dynamique de développement en relançant son économie affectée par la pandémie du coronavirus. Et, ses prévisions budgétaires pour l’année 2021 sont à la hauteur de ses ambitions. Ainsi, le projet de budget du prochain exercice en discussion à l’Assemblée nationale table sur un budget de 4 865,2 milliards de FCFA, soit 4670 milliards au titre du budget général contre 4409 en 2020 et 195,2 milliards de FCFA pour les comptes d’affection spéciale, contre 4632,7 en 2020. Ce qui fait une hausse 232,5 milliards comparativement à 2020. Pour cela, le gouvernement table sur des recettes internes et des dons d’un montant de 3 456,6 milliards de FCFA, en augmentation de 506 milliards, soit une progression de 17,2%.
Elles se déclinent comme suit : 393 milliards pour les recettes pétrolières et gazières ; 2 743,1 milliards de recettes fiscales et douanières ; 213,5 milliards de recettes non fiscales et 106,9 milliards pour les dons. En ce qui concerne les dépenses du budget général (4670 milliards), la ventilation par grandes masses est la suivante : 2 335,5 milliards pour les dépenses courantes (hors intérêts) ; 1 352 milliards pour les dépenses en capital ; 982,4 milliards pour la dette publique. Le projet de loi de finances 2021 relève qu’un allègement de 66,5 milliards de FCFA a été pris en compte, concernant le principal de la dette extérieure vis-à-vis des bailleurs publics du G20.
Le déficit budgétaire global qui résulte de l’évaluation des recettes et des dépenses ci-dessus s’établit à 661,7 milliards de FCFA, correspondant ainsi à un niveau d’ajustement de 1,7% du PIB dudit déficit par rapport à 2020., Les autres charges de financement et de trésorerie s’établissent globalement à 820,3 milliards de FCFA et sont constituées de 327,5 milliards pour l’amortissement de la dette extérieure ; 287,8 milliards pour la dette intérieure ; 72 milliards pour le remboursement des crédits TVA ; 66,5 milliards ; 20 milliards pour la sortie nette au profit des correspondants. Pour financer ce déficit budgétaire, qui se chiffre à 1 484,9 milliards de FCFA au total, le gouvernement entend recourir aux instruments suivants : tirage sur prêts-projets (703,4 milliards) ; émissions des titres publics (350 milliards) ; financement bancaire (102 milliards) et appuis budgétaires (260 milliards). Ce budget, explique-t-on, repose sur un certain nombre d’éléments de cadrage macroéconomique. Notamment, au plan national, la croissance économique qui devrait s’établir à -2,6% en 2020, contre 3,7% en 2019. Elle rebondirait à 3,3% en 2021, sous l’hypothèse d’une reprise progressive de l’activité économique. Dans le secteur non pétrolier en particulier, la croissance devrait se situer à
3,4% en 2021. Elle connaitrait ainsi une légère croissance de 1% dans le secteur pétrolier. S’agissant des prix, l’inflation resterait stable à 2,5% entre 2020 et 2021 et le cours mondial du baril de pétrole remonterait légèrement à 43,8 dollars en 2021, contre 41 dollars en 2020.
De même, le déficit budgétaire projeté repose sur une hypothèse de 2,8% du Produit Intérieur Brut, ce qui reste en deçà du critère de convergence fixé par la CEMAC à 3%. Au niveau de la CEMAC, la croissance devrait chuter à -3,1% en 2020 contre 2,1% en 2019, avant de rebondir à 3,4% en 2021. Le repli observé en 2020 s’explique principalement par la baisse de la demande en provenance d’Asie et d’Europe, et la chute du cours du baril de pétrole. La reprise de la croissance en 2021 serait liée, entre autres, à la maitrise de la pandémie, à la remontée des cours des matières premières et à la reprise des activités chez les partenaires économiques. S’agissant de l’inflation, elle devrait passer de 2,6% en 2020 à 2,7% en 2021, après un
niveau de 2% en 2019.