trompeuses sont les apparences.
Ferraille et grumes sur le pont,
sable et ciment dans mes soutes,
je m’enfonce, je suis lent,
je foule les vagues houleuses,
je hulule dans la brume.
Toi tu vogues sur un bateau de papier,
ta voile bleue gonflée de rêves,
si léger le vent, délicate la vague.
***
Olav H. Hauge (1908-1994) – Bateau de papier (Erès, 2014) – Traduit du norvégien par Anne-Marie Soulier.