L'arc de sa bouche
a décoché sa salive.
Ma langue a répondu,
vivante puis morte.
Je veux séjourner là,
en ta parole,
entre deux eaux.
Que mes murmures
se mêlent à tes cris,
l'hivers brûlé par tes printemps.
L'arc de sa bouche mouille
les cordes vocales.
Il y a ces gouttes,
glaçage de ses lèvres.
S'y mêlent reflets de la chair et de l'air,
d'elle et de moi.
Non, pas de moi. De tout.
Elle m'a aimé, elle.
Nue, mais droite
dans sa mansarde,
son nid parmi nous.