Le restaurant de Saint Eloi Bidoung détruit: il crie à l’acharnement

Publié le 04 décembre 2020 par Tonton @supprimez

C’est hier en après-midi que la nouvelle de la destruction du restaurant de l’homme politique exclu des rangs du Rdpc pour trois ans est tombée. « Acharnement », son maître-mot.

Qui en veut Saint Eloi Bidoung, le truculent militant du Rdpc en perte d’odeur de sainteté au sein de la famille politique de Pau Biya ? Son restaurant du quartier Melen à moitié détruit rentre-t-il dans une campagne de salubrité de Melen comme le susurrent certaines sources ? Rien de tout cela, s’insurge le conseiller municipal frappé d’exclusion temporaire mais jamais repenti de sa volonté morbide de conserver sa liberté de parole et surtout de ton, préférablement contre ses camarades du Rdpc qui ne lui donnent pas toujours satisfaction dans la gestion des choses. Qui en veut Saint Eloi Bidoung ? Tout le monde et personne, dira-t-on, empressé en face de ce beau parleur qui n’a jamais su faire l’économie des mots assassins, tirés comme des bazookas vers les institutions de la République. Dans ses coups de gueule particulièrement partagés sur les réseaux sociaux, il ne fait pas de quartier avec ses cibles. A le rentrée parlementaire de novembre, il a sorti le grand jeu en titrant comme lui seul sait détenir le secret : « ces grabataires qui légifèrent en dormant et ce record du Cameroun en disent long.

Volonté de l’affamer ?

Grabataires ! Au passage dans son diatribe, il égratigne tout le monde au passage dans les sphères politiques. Il tire à boulets rouges sur l’âge des sénateurs dont il estime la moyenne d’âge à 85 ans, tout comme au Conseil économique et social. Ce n’est ni à la présidence de la République, ni à l’Assemblée nationale qu’on l’affectionne de tendresse. La péché véniel de l’homme est qu’il est trop libre et flingue quand bon lui semble et surtout sur la cible de son choix sans aucun tir de semonce. Bidoung est de ce fait redouté.

Oui ce chouchou des médias est craint pour ce qu’il peut révéler sans mesure ni concession. Alors qui a détruit son restaurant ? Volonté de l’affamer pour coudre définitivement sa langue au palais ? Il n’est pas loin de là quand il estime que l’ardoise de cette destruction se chiffre à 10 millions de Fcfa. Il soutient aussi mordicus qu’il n’y avait aucun plan de déguerpissement en vue dans le quartier. Il faut rappeler que la dernière attaque avait consisté à casser les vitres de sa voiture à son domicile. Peut-être en attendant d’en savoir ce qui en retourne avec cette destruction, Saint Eloi Bidoung, va « la boucler pour un temps » comme un sifflé un de ses détracteurs.

Léopold DASSI NDJIDJOU