The Walking Dead: World Beyond // Saison 1. Episodes 9 et 10. The Deepest Cut / In This Life.
SEASON FINALE
The Walking Dead: World Beyond s’achève et je dois avouer que je n’ai toujours pas cerné l’utilité de la série. On sent que les scénaristes ont envie de faire quelque chose de tous ces personnages et après l’aventure centrée sur Silas, j’avais l’envie de voir ce que cette fin pouvait nous réserver. Et en même temps j’avais peur de son inutilité. De ce fait on a un peu des deux avec « The Deepest Cut » qui est assez médiocre, voire mauvais et ennuyeux et « In this Life » qui tente de réveiller un peu le tout avec difficulté. Je suis mauvaise langue malgré tout car il se passe pas mal de choses excitantes dans ce double épisode final. Il y a enfin des faces à faces, des trahisons, des surprises, des hallucinations et puis pas mal d’autres trucs qui permettent enfin de voir où The Walking Dead: World Beyond voulait en venir. Mais tout cela se déroule en grande partie dans « In this Life » ce qui suggère qu’il a fallu neuf épisodes pour avoir un épisode correct. Il a fallu autant de temps aux scénaristes pour donner l’impression qu’ils ont quelque chose à faire de tous ces personnages et de leurs aventures.
On a quand même passé neuf épisodes à écouter les jérémiades de chacun, quitte par moment à me donner envie de faire une sieste. Mais je me demande si au fond les scénaristes n’ont pas fait cela car ils avaient déjà deux saisons à remplir avant même de commencer le tournage de la première (et peut-être pas suffisamment d’idées pour deux saisons). Les scénaristes ont cerné le problème et dans le premier épisode délivrent enfin ce que l’on était en droit d’attendre de la série : du fun, du fun et des zombies. Peut-être finalement que le problème de The Walking Dead: World Beyond c’est d’avoir voulu se prendre un peu trop au sérieux depuis le début alors qu’elle a enfin compris à la fin que ce n’était peut-être pas ce qu’il fallait faire. Je n’ai rien contre une série qui apprend de ses erreurs, bien au contraire et The Walking Dead: World Beyond semble le faire. On sent que la série voulait être un peu sombre et sale comme la série mère mais ce n’est pas ce que j’attendais. Ni même à une sorte de remake de Fear the Walking Dead non plus.
The Walking Dead: World Beyond aurait cependant dû se reposer sur ses éléments les plus fun dès le départ et pas nous embarquer dans des discussions sans fin autour d’un feu de camp. Surtout que c’est une série sur des ados, pas une série sur des adultes avec des problèmes d’adultes. En transformant notamment Hope en un soldat badass, The Walking Dead: World Beyond prend enfin conscience qu’elle peut faire des choses intéressantes. C’était frais et surtout revigorant par rapport à tout le reste de la saison et de l’ennui qui pesait jusqu’à présent sur la série. Les dialogues ne sont toujours pas spécialement bons ou en tout cas palpitants mais il y a visuellement des efforts qui sont fait pour faire palpiter le coeur du téléspectateur. The Walking Dead: World Beyond démontre enfin son potentiel et donne presque envie de revenir l’année prochaine (ce que je vais probablement faire de toute façon). Mais « The Deepest Cut » est l’épisode le plus faible des deux. En grande partie car il installe toutes les intrigues pour la fin de la saison. Les flashbacks sont quant à eux un peu hors sujet ou pas en accord avec ce que The Walking Dead: World Beyond fait de bien dans son présent. Après une première saison, la série a enfin des choses à raconter qui valent le coup d’oeil mais les scénaristes ont eu du mal à donner une ligne directrice à la série et à lui trouver un ton et des personnages forts.
Note : 4.5/10 et 5.5/10. En bref, la fin de The Walking Dead: World Beyond permet enfin de donner un sens à toute la série bien qu’elle ait encore ses défauts.
Disponible sur Amazon Prime Video