On en apprend tous les jours sur le virus. D'après ce que j'avais compris, c'était du "non vivant", qui avait besoin du vivant pour se reproduire. Or, il semble bien que, sans lui, ce que nous trouvons le summum du vivant, le noyau de nos cellules, n'ait pas existé. En effet, on découvre que certains virus construisent des "fabriques" pour se reproduire, et que ces "fabriques" pourraient avoir été adoptées par nos cellules comme noyau. Mieux, ces noyaux auraient conservé leur équipement viral, ce qui leur donnerait la capacité d'absorber ce qu'ils trouvent désirable dans leur environnement.
Un nombre croissant de preuves a convaincu certains chercheurs que le noyau aurait pu naître d'un partenariat symbiotique identique à celui qui aurait produit des mitochondries. Une différence cruciale, cependant, est que le partenaire responsable du noyau n'est peut-être pas une cellule, mais un virus.
Ce n'est qu'une hypothèse (article de Quanta), mais elle montre à quel point il est dangereux de parler en termes de "bien et de mal" et à quel point les hypothèses implicites que véhiculent le langage sont redoutablement dangereuses.